La tension était vive dans la matinée de ce samedi, 4 mai 2024 à Labé entre des conducteurs de taxis motos et un agent de la gendarmerie, déployé pour assurer la sécurité dans une banque privée de la place. Selon nos informations, il est reproché à l’agent d’avoir administré un coup de pied à un conducteur de taxi moto, affilié au syndicat indépendant des forces ouvrières de Guinée. Le blessé a été conduit d’urgence à l’hôpital pour les premiers soins, a appris Siaminfos.com à travers son correspondant.
Trouvé à l’hôpital régional de Labé, Elhadj Mounir Diallo, premier secrétaire général du SIFOG est revenu sur les causes de l’altercation.
« Vous savez c’est ce samedi que l’acte s’est passé en face de la banque, à Dow Saarè. Je quittais la maison pour venir au lieu d’assainissement vu que cette journée est nationale. J’ai trouvé de nombreux conducteurs de taxis motos mobilisés en face de la banque. Ils exprimaient un mécontentement, tout en scandant « Libérez! Libérez! J’ai immédiatement demandé aux agents de la gendarmerie de libérer le conducteur qui était détenu dans leur pick-up. Du coup, ils m’ont fait savoir que c’est un agent de la gendarmerie qui a battu l’un des membres de la corporation. Ce conducteur voulait passer au niveau des barricades. Chose que l’agent aurait refusé catégoriquement. Selon les témoins, l’agent lui aurait administré des coups et blessures volontaires. Vu que le jeune souffrait, je me suis dit de le transporter d’urgence à l’hôpital régional de Labé pour les premiers soins. Je condamne cet acte parce que ce n’est pas normal qu’un agent lève la main sur un de nos syndiqués, à plus forte raison un citoyen ordinaire », a-t-il fustigé.
Même si l’identité de l’agent n’a pas encore été révélée, le conducteur lui, poursuit ses soins aux urgences de l’hôpital régional de Labé.
« Selon les résultats de la radiographie, le conducteur aurait au moins trois( 3) côtes qui se sont déplacées. Les médecins ont sollicité l’idée de port d’un gilet par le conducteur pour voir si ses côtes pourront se replacer. Je n’ai pas pû pour l’instant identifier l’unité de l’agent en question. On s’est finalement retrouvés en responsables syndicaux pour voir la conduite à tenir. Il faut que les autorités nous aident surtout pour mettre fin à cela. Ce sont eux qui doivent nous protéger. Et s’ils sont comptables de tels actes, c’est inquiétant », a-t-il indiqué.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com