Le nouveau procureur du TPI de Kankan à la maison d’arrêt de Kouroussa : « Cette maison est exposée à des risques potentiels »
A peine installé dans ses fonctions de procureur de la République près le tribunal de première instance de Kankan, Marouane Baldé a entamé la visite des maisons d’arrêt de son ressort. Après la maison centrale de Kankan, c’était au tour de celle de Kouroussa de recevoir l’empereur des poursuites ce vendredi, 26 janvier 2024.
Après la visite de tous les coins de cette maison carcérale, c’est Ibrahima Sory Kanté qui prend la parole. Devant le procureur, le régisseur adjoint de la maison d’arrêt de Kouroussa est revenu sur les difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« Nous avons beaucoup de besoins ici. Non seulement le bâtiment est exposé, mais nous ne sommes pas en sécurité. En ce qui concerne les besoins des détenus à l’intérieur, tels que le savon, les nattes, les couvertures, nous sommes dans un manque total. L’hygiène n’est pas respectée pour faute de moyens. Le médecin présent n’est pas employé par la maison d’arrêt, il vient ici temporairement ou en réponse à nos appels en cas de besoin, même tard dans la nuit », a-t-il indiqué.
Sur le terrain pour comprendre les conditions de détention des détenus de son ressort, Marouane Baldé se dit conscient des difficultés révélées par le régisseur. Après s’être réjoui du travail accompli par la justice de paix de Kouroussa, le procureur promet de s’impliquer pour résoudre ces problèmes.
« Comme l’ont signalé le régisseur et le juge de paix, cette maison d’arrêt est exposée à des risques potentiels. Une cour très haute est nécessaire pour assurer la sécurité des détenus. Ce qui me réjouit, c’est de ne pas constater de détention arbitraire à la maison d’arrêt de Kouroussa. Je suis également satisfait de ne pas avoir constaté la détention de mineurs ni de femmes. Des personnes qui constituent aujourd’hui des groupes vulnérables. Je tiens également à féliciter le juge de paix de Kouroussa pour son travail. Dans l’ensemble de la maison d’arrêt de Kouroussa, il n’y a que 18 détenus, dont 12 condamnés et 6 prévenus. Ces derniers sont actuellement sous le coup d’une instruction. En tant que procureur de la République, je ferai le rapport pour demander la nomination d’un magistrat instructeur à la justice de paix de Kouroussa afin de statuer sur le sort de ces prévenus. La maison d’arrêt ne dispose pas de médecin permanent, nous nous engagerons auprès de nos partenaires, notamment les directeurs d’hôpitaux, pour qu’un médecin soit affecté de manière permanente à la maison d’arrêt », a-t-il promis.
Kankan, Pathé Sangaré pour Siaminfos.com