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Cas des étudiants boursiers de l’État: ce que prévoit le CNT à travers sa commission Affaires Étrangères, Guinéens de l’étranger…

Cela fait maintenant plusieurs mois que des boursiers guinéens à travers le monde disent observer une situation qui frôle l’extrême précarité. Chose due au non-paiement de leurs bourses d’entretien, qui les plonge dans un calvaire interminable, marqué par la privation et le traumatisme. Récemment même, ces compatriotes ont dénoncé la manière de faire du SNAB (Service National d’Assurance des Bourses), qu’ils ont accusé de refuser de leur payer leurs bourses.

Selon nos informations, depuis près de 12 mois, les bourses promises par l’État guinéen n’ont pas été versées. Ce qui laisse ces étudiants livrés à eux-mêmes, à quelques jours de la rentrée 2024-2025. Une situation qui inquiète la Commission Affaires Étrangères, Guinéens de l’étranger et Coopération Internationale, qui dit prendre les choses en main pour satisfaire ces boursiers. C’est du moins ce qu’a dit Ibrahima Sorel Keïta, président de ladite Commission, invité de l’émission « Le Scanner » de ce vendredi, 30 août 2024.

« Le CNT s’occupe de ça, le CNT a d’ailleurs des anciens boursiers qui sont aujourd’hui membres du CNT. Je pense à l’ancien président des Guinéens du Maroc. Moi-même, j’ai été interpellé là-dessus. Moi, je suis sur le dossier. Il y a la frappe au naufrage du Soudan, certains d’Égypte. Comme vous l’avez rappelé, c’est vraiment un de mes combats principaux : faire en sorte que nos frères et sœurs qui sont en Égypte puissent retourner ici, en Guinée. Le CNT, ce n’est pas moi tout seul, c’est parce que je suis soutenu par le CNT. Si j’ai été en Égypte, ce n’est pas moi tout seul, j’ai aussi été soutenu par le CNT, notamment le président du CNT. C’est vraiment un combat qui nous touche, parce que nous sommes d’autant plus concernés, puisque si vous regardez, c’est en lien avec la Constitution. Au cœur de cette Constitution, il y a le droit à l’éducation. On a fait mieux que toutes les autres Constitutions. Jamais de la vie, on n’a eu un article qui a été aussi clair sur l’importance de l’éducation gratuite jusqu’à 16 ans, mais ce n’est pas tout, puisque ça existait déjà. Mais aussi à l’université, une formation professionnelle, donc l’accès gratuit à l’enseignement technique et professionnel. Ça, ça n’existe pas dans les autres Constitutions. Le financement des études supérieures, parce qu’on a beaucoup d’injustice là-dessus, où on a des gens qui arrêtent en licence parce qu’ils n’ont pas les moyens d’aller en master ou en doctorat. Et puis, d’autres qui sont riches, font des études, passent de classe en classe. Tout ça, ce n’est pas bon, au final. À l’arrivée, ça va être des cadres. Je ne dis pas que si on est riche, on est forcément bête, je veux dire qu’on veut lutter contre cette discrimination terrible. Absolument, ça, c’est un combat légitime, mais c’est normal, il y a eu tellement de bruits là-dessus sur le fait qu’on augmentait les bourses. Désormais, les étudiants guinéens avaient les meilleures conditions de bourses au monde, qu’on ne peut pas laisser ça », a-t-il dit, avant d’annoncer les mesures prises pour soulager ces boursiers guinéens.

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« Ça fait vraiment partie de notre combat, nous interpellons d’ailleurs. On le fait quand on les rencontre, mais on le dit là publiquement à travers votre antenne. Il faut que le SNAB (Service National d’Assurance des Bourses) règle ces problèmes et que le ministère de l’Enseignement supérieur s’en occupe aussi. Ce qui est déplorable, c’est que nos sœurs se prostituent ou mendient. Donc, il faut que le ministère prenne ses responsabilités », a-t-il indiqué.

Les répercussions de ces difficultés financières sur les études risquent d’être inévitables, si rien n’est fait, selon quelques étudiants boursiers qui se confient à Siaminfos.com. A en croire ces derniers, il «est impossible de penser aux études quand tu ne sais même pas comment tu vas te nourrir ou t’habiller contre le froid ».

Bah Mohamed pour Siaminfos.com

 

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