Marc Yombouno sur la gestion de la transition: « Ce qu’on qualifiait d’erreurs du passé sont des fautes aujourd’hui »
Le RPG-AEC porte un regard sceptique sur l’évolution de la transition en cours en Guinée. Selon Marc Yombouno, un des responsables du Bureau politique national de l’ancien parti au pouvoir, le CNRD n’est plus sur la ligne définie après le Coup d’Etat du 05 septembre 2021. Concernant la refondation dans la transition, cet acteur politique, parle d’une source de confusion pour manipuler le peuple.
Marc Yombouno dit que lui-même ne reconnaît plus la nouvelle orientation que se fixent les militaires au pouvoir.
« Après le 31 décembre, on a appris à tous les niveaux, qu’on est plus en transition, qu’on est en refondation. Alors que jusqu’au au retour à l’ordre constitutionnel pour le commun des mortels, nous sommes en transition. Il faudrait que cette compréhension soit clarifiée au niveau de ceux qui nous dirigent aujourd’hui. C’est un début de confusion, si ceux qui nous dirigent ne se reconnaissent pas en transition, ils disent qu’ils sont en refondation, dites-moi aujourd’hui quel est le contenu et le chronogramme de cette refondation ? C’est en cela que nous disons qu’il n’y a pas de vision, qu’il n’y a pas de planification, qu’il n’y a pas d’objectif à atteindre et non pas de résultat connu. C’est ce qui crée la confusion et c’est connu par tout le peuple à moins qu’il y ait des gens qui ne veulent pas en parler », indique l’ancien ministre du Commerce uqui renchérit en ces termes :
« Au delà de toute appréhension politique, ce sont des engagements c’est-à-dire des paroles tenues, l’espoir donné à la population de ne plus reprendre les erreurs du passé, la justice sera la boussole. Il y a eu le chronogramme, et ce sont ces outils qui ont poussé la population à adhérer à la transition, y compris même nous qui avons été victimes du coup d’Etat. On s’est dit si cela amène la paix, le bonheur et la prospérité à travers ces engagements, on adhère. C’est pourquoi, le RPG n’a pas réagi sur le chronogramme. On a dû attendre la réalisation de tous ces indicateurs mais malheureusement au terme de tout ça, on n’a pas vu la réalisation d’un iota de ces engagements et c’est le contraire qui se produit. Ce qu’on qualifiait d’erreurs du passé, sont des fautes aujourd’hui. Et les gens se demandent même pourquoi cela? Il aurait fallu qu’après le 31 décembre, qu’on donne un petit respect au peuple pour revenir sur certaines choses, amener les gens à comprendre pour se définir une nouvelle vision », dixit Marc Yombouno au micro Siaminfos.com.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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