Mauvais traitement infligé aux journalistes : un activiste des droits de l’homme s’indigne et interpelle Mamadi Doumbouya
La violation à outrance de la liberté de la presse et de la liberté fondamentale ces derniers temps en Guinée, irrite de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme. Le programme démocratie sans violence, baïonnette intelligente s’insurge contre le traitement infligé aux journalistes dans la journée du 16 octobre à Kaloum. Ils étaient descendus dans la rue pour exiger la lavée de la restriction du site d’information Guinéematin.com. Mamadou Kaly Diallo, premier responsable de cette organisation qui a été interrogé ce mardi, 17 octobre, appelle le président de la transition à se prononcer solennellement sur le respect des libertés fondamentales et des droits de l’homme. Ce, afin de calmer les ardeurs.
Pour rappel, lors de la manifestation du lundi baptisée « Assaut de la dignité », des journalistes ont été violentés de manière par les forces de l’ordre. Treize parmi eux, hommes et femmes, ont été arrêtés et conduits au commissariat central de Kaloum, avant d’être libérés dans la soirée, en attendant leur procès au TPI de Kaloum. Mamadou Kaly Diallo, s’indigne contre cet état de fait et dénonce une violation flagrante de la liberté d’expression par les autorités guinéennes.
« Je déplore le traitement infligé aux journalistes en violation de l’article 19 de la déclaration universelle des droits de l’homme qui consacre la liberté d’expression et aussi même de la charte de la transition qui consacre en ses articles 08-38 et toute une loi organique qui dépénalise les délits de presse et qui consacre la liberté de la presse. Donc, c’est le socle de la démocratie et de l’État de droit. A mon avis, c’est une chose honnêtement qui ne devrait pas y arriver. Et je m’indigne du fait que les journalistes ont eu un tel traitement », a-t-il regretté.
Ce défenseur des droits de l’homme lance un appel à l’endroit du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya.
« Régulièrement, il y a de la mauvaise lecture que l’on fait aux journalistes et aux défenseurs des droits de l’homme. Moi, je pense que la meilleure façon était d’encadrer cette manifestation, d’écouter et d’entendre les journalistes. Aujourd’hui, moi j’appelle humblement le président de la transition à faire un discours solennel sur le respect des libertés fondamentales et le respect des droits de l’homme en République de Guinée. Je pense que cela pourrait donner une nouvelle orientation et ça ne pourrait que créer un climat favorable au respect de ces libertés et des droits de l’homme, mais aussi et surtout à la paix et la stabilité dans notre pays », a-t-il préconisé.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com