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M*ort de 5 enfants à l’aéroport de Labé: l’antenne régionale de l’OGDH va se constituer partie civile

Quelques heures après le drame survenu à l’aéroport de Tata 1, l’antenne régionale de l’Organisation guinéenne pour la défense des droits humains s’est constituée partie civile dans la procédure engagée par le parquet de Labé contre l’entreprise en charge des chantiers de l’aéroport de Labé. L’OGDH par la voix de son coordinateur, estime que les familles endeuillées n’ont pas les moyens de s’offrir un avocat, d’où la naissance de cette initiative. Au-delà, l’Organisation estime que l’entreprise en charge des travaux a failli à ses obligations.

Interrogé ce vendredi 16 mai 2025 par notre correspondant, Idrissa Sampiring Diallo, coordinateur régional de l’OGDH en moyenne Guinée et membre du bureau exécutif national, a révélé les raisons qui ont poussé son organisation à se constituer partie civile dans cette affaire.

« Au lendemain du drame enregistré à Labé où cinq enfants ont trouvé la mort dans une étendue d’eau abandonnée dans le cadre de la reconstruction de l’aéroport en chantier pratiquement depuis deux ans, nous avons décidé de nous constituer partie civile dans la procédure engagée par le parquet de Labé. Nous estimons que l’entreprise en charge des travaux a failli à ses obligations. Les familles de ces innocentes victimes n’ont pas les moyens de s’offrir un avocat, nous nous constituons partie civile dans le dossier. Nous regrettons que ce trou où cette étendue d’eau formée artificiellement soit abandonnée depuis plusieurs mois pour ne pas dire plusieurs années. Dans le cadre de la loi, c’est pratiquement ce qu’on peut appeler homicide involontaire puni par le code pénal guinéen. Donc, c’est en raison de la situation des familles des victimes que nous avons décidé d’accompagner la procédure et ne pas abandonner la procédure entre les mains du parquet », a-t-il martelé, avant de préciser:

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« Vous connaissez la pratique courante dans le pays et nous redoutons qu’à défaut de moyens que les familles des victimes ne se contentent de se remettre à la sagesse de Dieu. C’est pour toutes ces raisons que nous avons décidé de nous battre aux côtés du ministère public et des familles des victimes. Si nous avons vu que les parents des victimes ne semblent pas avoir des moyens de s’offrir les services d’un avocat, c’est pourquoi nous avons décidé de déployer au moins un avocat dans la procédure. Vous savez pertinemment que les suspects sont responsables de l’entreprise en charge de la reconstruction de l’aéroport. Donc, ce sont des gens qui ont à priori des moyens de se payer un avocat. Pour équilibrer les débats dans la procédure, les familles des victimes ont besoin d’avoir à côté des professionnels. Nous ne nous limitons pas à la fourniture d’avocats seulement, nous nous constituons partie civile dans la procédure. L’intérêt, c’est si par malchance, les familles des victimes arrivaient à retirer leur plainte pour une raison ou une autre, la plainte de l’OGDH avec constitution de partie civile restera dans la procédure. Donc, cela peut offrir des garanties que la procédure aboutisse », a-t-il indiqué.

Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com

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