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Musique : Jupiter Davibe dit tout sur son nouveau single (Létï) qui sortira officiellement ce dimanche, 30 avril et le chapitre II (interview exclusive)

Longtemps resté dans le mutisme musical, Ibrahima Bah, artiste afro pop connu sous le nom Jupiter Davibe, s’apprête à revenir sur scène. Dans un premier temps, il compte livrer le 30 avril prochain Leti, un single d’amour à ses fans. Ensuite, viendra son album qui, nous le fait savoir, parlera d’amour. Dans une interview exclusive qu’il a accordée à notre rédaction, Jupiter Davibe dit tout sur ses activités et ses projets.

 

Siaminfos.com : Vous annoncez votre retour sur scène, parlez-nous en !

 

Jupiter : J’annonce mon retour pas seulement sur scène, c’est mon retour à la musique, ce pourquoi je suis là. En fait, j’ai annoncé la sortie de mon prochain single, qui sort en clip. J’ai recommencé à faire les choses progressivement. Je n’ai jamais été fan de l’agitation ou du participe passé, j’écris le temps. Ça fait deux ans je n’ai pas sorti de nouveaux projets personnels. J’ai eu à paraître sur les gros futurings à l’international en Côte d’Ivoire, au Bénin, au Niger, etc. Mais, je n’ai pas fait de sortie personnelle après le chapitre 1. Donc, je pense que pour le retour, ce que je dois au public, c’est de commencer d’abord à ouvrir le livre petit à petit, morceau par morceau, et après on parlera du concert. Pour l’instant, le premier objectif, c’est le single et il sortira le dimanche. Le chapitre 2, c’est une phase entière, c’est pas juste un morceau, un album. C’est le premier épisode du chapitre 2. C’est un single afro pop qui parle d’amour, j’aime beaucoup parler d’amour. Mais, il parle de cet amour-là comme habituellement, qu’on a parfois peur d’affronter, que notre égo nous empêche de divulguer. Le clip sort le 20 avril prochain.

J’ai pris le temps qu’il fallait pour bien faire les choses. Ceux qui me connaissent et surtout les fans savent que je suis ce type de personne là à préférer la qualité à la quantité. Après le premier album et les awards que j’ai réussi à avoir hors du pays comme ici, il a fallu que je réfléchisse pour décider de ce que je voulais faire après. Parce que pour moi un chapitre, c’est un livre. Donc, les chapitres 1 et 2 doivent être une suite, ça ne doit pas être une concurrence parce que c’est une histoire que j’ai créée avec moi et mon public. J’ai pris le temps de travailler, de réfléchir, de voir ce que j’ai envie de faire de plus pour un lendemain meilleur, ce qui est déjà bon et ce qui devait être mieux. J’ai bossé, j’ai pris toute l’année 2022 pour ça. L’album est quasiment fini, mais je préfère commencer par le single. Je veux d’abord que le public se concentre sur le single parce qu’en fait, pour avoir disparu aussi longtemps, le minimum que je puisse faire, c’est d’abord leur donner à manger. Ce n’est pas de venir faire directement de la politique, de concert, c’est de la musique, c’est un clip et j’espère qu’ils vont l’aimer.

 

Vos projets futurs, qu’est-ce que vous comptez faire à part cet album-là, est-ce que vous avez d’autres initiatives ?

 

Je fais beaucoup de choses. Je suis à la fois artiste et entrepreneur, j’ai mon agence, j’ai des trucs. En vrai, il y a toujours beaucoup de choses à faire. Il y aura le single, ensuite l’album, après le concert. Je pense qu’on va annoncer les choses progressivement, c’est toujours mieux que de se projeter ou de se jeter dans quelque chose qu’on ne maitrise pas. C’est toujours bien de dire ce dont on est sûr que de juste parler pour parler. Je suis rentré en Guinée pour donner le meilleur à mon pays. C’est qu’au niveau de la musique, je suis de retour, je suis prêt à donner le maximum pour mon public et pour mon pays. Et qu’au niveau des investissements, du business ou de la philanthropie, il y a des projets qui arrivent. Je ne vais pas distraire les gens, je voudrais qu’on se concentre sur les projets, un par un.

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Quel est votre message particulier à l’endroit de vos fans ?

Je remercie les fans pour la patience pour avoir toujours cru en moi. Les messages que je recevais, on demandait tout le temps c’est quand le chapitre 2. C’est ça ma force, ils ne seront pas déçus, je donnerai tout pour eux dans ma musique et dans mes projets pour m’assurer que la Guinée entière soit fière. Le but, c’est d’attaquer le monde. Moi, je vais attaquer en tant que Guinéen. Ma musique est internationale, donc c’est important que les Guinéens soient fiers.

 

Comment comptez-vous vous y prendre ?

C’est quelque chose que j’ai déjà commencé avant de rentrer en Guinée, je faisais déjà des tournées. J’ai juste mis une parenthèse pour me concentrer sur la Guinée, parce qu’il allait avoir un focus pour mon pays. En toute humilité, ce n’est pas quelque chose de nouveau. Tout est déjà prêt en fait.

 

Aujourd’hui, quelle est la place de Jupiter dans le paysage musical guinéen ?

Je ne suis pas en concurrence avec qui que ce soit. J’ai le public qui est magnifique. Je suis cool avec tout le monde, j’apporte ma touche, mon énergie. Ça ne m’intéresse pas les buzz, je n’aime pas les feux de paille. Le but, c’est de laisser les traces, quand tu fais les choses, qu’elles soient vues, reconnues et qu’elles influencent. Même au niveau du social, il y a beaucoup de choses que je fais, mais je n’ai pas besoin de les mettre sur le réseau.

 

Dites-nous comment vous conciliez la musique et l’entrepreneuriat ?

 

J’ai grandi entre Atlanta et New York. Dans l’industrie américaine de la musique, aucun artiste n’a réussi sans faire du business, c’est normal là-bas. C’est ici que c’est quelque chose de tabou. Le but n’est pas de paraître mais d’être. Force à tout le monde. De toutes les façons, chacun à sa directive. Tout le monde ne fait pas du business et de la musique. Mais ceux qui peuvent, je les encourage à faire parce que dans tous les cas, la carrière a toujours un temps.

 

Pourquoi vous n’êtes pas tatoué ?

 

Ça ne m’intéresse pas parce que ce n’est pas quelque chose qui me parle. J’avoue que c’est beau à regarder sur les gens, mais je ne me vois pas faire subir à mon corps un processus. Pas de tatouage, pas d’alcool.

 

Quelle image souhaiterez-vous que le public retienne de vous après votre carrière musicale ?

 

L’image que je laisse déjà aujourd’hui, est déjà celle que je veux laisser comme héritage. La seule différence, c’est qu’il me faut la laisser dans la tête de plus de personnes. Sinon, je suis totalement satisfait de ce que les gens pensent de moi aujourd’hui, que ça soit devant ou derrière moi. Je suis un passionné, un bosseur, un amoureux de la musique, de mon pays, je suis un amoureux des humains, je fais ce que je peux pour les autres sans faire de bruit. Je suis apte à révolutionner l’industrie musicale africaine en toute honnêteté. C’est des choses qui peuvent prendre dix, quinze ans, mais je ne suis pas pressé.

 

Interview réalisée par Mohamed Bah et Mohamed Lamine Souaré pour siaminfos.com

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