Nomination des conseils de quartiers : « Les personnes qui sont désignées doivent refléter la neutralité », selon Dr Ibrahima Sory Diallo
Après la dissolution des anciens conseils de quartiers sur toute l’étendue du territoire national, place désormais à la nomination des nouveaux. Hier lundi, 21 octobre 2024, à travers un communiqué rendu public à cet effet, la gouverneure de la ville de Conakry a annoncé la nomination des 13 conseils de quartiers des 13 communes de la capitale. Une initiative saluée par le Président de l’Alliance démocratique pour le changement du bloc de l’opposition constructive.
Interrogé ce mardi, Dr Ibrahima Sory Diallo dit qu’il ne trouve aucun mal par rapport à cette décision étant donné que dit-il, les anciens conseils de quartiers ont été nommés par l’ancien pouvoir.
« Il fallait les nommer, parce que nous sommes dans une transition. Vous savez que les anciens chefs de quartiers ont été tous désignés par le défunt régime. Donc si aujourd’hui il y a une transition et que tout le monde veut être au même pied d’égalité avant d’aller aux élections, il faut renouveler ces conseils de quartiers. Même pas par voie électorale dans un premier temps, la même façon qu’ils ont mis en place les délégations spéciales, on doit mettre aussi les conseils de quartiers transitoires. Ils vont gérer de façon indépendante la gestion du processus. Donc moi, je ne trouve pas de mal à cela. Parce que sans vous cacher ce qui est derrière ça, la plus part des anciens chefs de quartiers sont à la solde de certains acteurs politiques. Nous sommes tout à fait d’accord qu’il ait du renouvellement à ce niveau », a-t-il indiqué.
D’ores et déjà, ces nomination ont créé des remous sociaux dans certaines circonscriptions, à l’intérieur du pays. A Kankan par exemple, des jeunes en colère sont descendus dans la rue lundi, pour exprimer leur ras-le-bol. Face à cette situation, le président du BOC demande à ce que les conseils qui sont nommés reflètent « la neutralité ».
« Il faut dire que la descente des personnes dans la rue est normale. Parce que les personnes qui sont désignées doivent refléter la neutralité. On ne peut pas enlever quelqu’un pour faute de neutralité et mettre quelqu’un d’autre qui n’est pas neutre. C’est pourquoi des jeunes qui descendent dans la rue, il faut les écouter et prendre en compte leurs revendications. Parce que la désignation doit prendre des des personnes dont la moralité ne souffre d’aucune contestation », a-t-il lancé au micro de Siaminfos.com.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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