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N’zérékoré : À la rencontre d’Antony Théa, un peintre décorateur hors du commun

Installé dans l’enceinte du centre artisanal de N’zérékoré, Antony Théa sans doute l’un des premiers peintre-décorateur si ce n’est le premier de la préfecture de N’zérékoré.

Responsable de la coopérative des artisans du centre artisanal de N’zérékoré, Antony est aujourd’hui le prototype de l’inspiration divine dans la pratique de l’art plastique dans notre pays. Dans cet entretien accordé au correspondant de siaminfos.com, il est revenu sur son parcours dans ce métier jusque-là peu valorisé en Guinée.

« J’ai aimé ce métier depuis ma tendre enfance. C’est à l’école primaire que j’ai commencé à faire des croquis qui m’ont vraiment inspiré. C’est pourquoi même mon enseignant m’envoyait régulièrement au tableau pour faire des croquis. Malheureusement j’ai pas pu terminer les études mais, les croquis sont restés ma plus grande passion. Et voilà aujourd’hui que je vis de ce travail. Dans ça que je nourris ma famille et fais tous mes besoins. Ce métier, je l’ai eu par passion et non par héritage. Personne ne peut dire qu’il m’a appris ce métier. Pour moi, c’est un don de Dieu. »

Hormis ses années de début, Antony a aujourd’hui plus d’une vingtaine d’années d’expérience professionnelle dans la peinture et de la décoration. Une fois dans l’enceinte du centre artisanal de N’zérékoré, ce sont les tableaux d’Antony que nous apercevons en premier lieu. Floqués sur les murs ou accrochés ou adossés à d’autres supports, ces tableaux émanent d’une véritable inspiration sans ambage de l’artiste.

L’on peut voir ainsi des villages forestiers, des activités socioéconomiques, des symboles de la tradition ancestrale voire des modes étrangères minutieusement peints.
Pour la continuité du métier dans la localité, Antony se dit disponible pour inculquer son savoir-faire à ceux-là qui désirent faire carrière dans la pratique.

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 » L’appel que je lance aux jeunes d’aujourd’hui, c’est de venir apprendre. Au lieu de rester dans les kiosques ou vidéo-club, je leur demande de venir apprendre quelque chose sur la peinture ou la décoration. »

Malgré cet étalage de talent, plusieurs difficultés freinent Antony et ses collaborateurs dans la capitale de Guinée forestière.
« Nous rencontrons beaucoup de difficultés notamment le manque de moyens pour acquérir nos matières premières. Puisque tout ce que nous faisons, c’est sur ces matières premières. Il y a aussi la rareté des touristes dans la région. Donc, nous demandons aux autorités de nous venir en aide afin de valoriser ce secteur. Nous voulons du financement pour l’acquisition des matières premières pour que nous puissions suffisamment produire et de qualité pour pouvoir participer aux foires internationales.

Pour terminer, Antony nous parle de l’organisation des artisans de ce centre artisanal et de la région de N’zérékoré.
 » Nous avons dans ce centre, un comité d’organisation et un conseil d’administration qui gèrent le centre et au niveau de la région, c’est la fédération qui gère tous les artisans. »

N’zérékoré, Lanceï Naboun pour Siminfos.com

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