Spécialisé dans le traitement des plaies chroniques, ce centre hospitalier de traitement de l’ulcère de Buruli, est le fruit de la coopération sanitaire. Depuis son inauguration en 2007, il n’a pour l’heure, aucun statut. Ce qui impacte négativement son bon fonctionnement surtout après le retrait des partenaires. Les responsables souhaiteraient sa classification sur les établissements publics afin qu’il bénéficie de l’appui du ministère de tutelle.
Situé en plein cœur de la ville de N’zérékoré, le centre de traitement de l’ulcère de Buruli est le fruit de la coopération sanitaire. Inauguré en 2007, ce centre hospitalier spécialisé dans la prise en charge des plaies chroniques est aujourd’hui au bord du gouffre. Par faute de statut, il ne bénéficie d’aucun appui de l’État. Depuis le retrait des partenaires, les responsables se débrouillent avec les ressources internes qui s’avèrent insuffisantes pour supporter les besoins indispensables à son bon fonctionnement, selon Dr Aminata Condé qui en est la directrice.
« On n’a pas de subvention ni financière ni consommable ni médicament. Donc, on travaille sur recette propre. Ce que les malades font rentrer, c’est dans ça qu’on fait toutes les activités. Tout le monde est là pour témoigner et c’est une recette qui est fiable. Parce que les plaies qui viennent ici, c’est des plaies qui datent de longtemps. D’autres ont gardé la plaie de trois (3) mois jusqu’à un an ou plus. C’est pour dire que ce sont des malades démunis qui viennent ici qui n’ont aucun moyen », dit-elle.
Pour garantir un service de qualités aux patients, la directrice du centre invite le ministère de la santé et de l’hygiène publique à se pencher le statut de cette structure d’une importance capitale pour les populations locales.
« Mon cri de cœur aujourd’hui, c’est de faire face à ce centre qui est vraiment orphelin. On doit avoir un statut qui nous permet d’être soit sur les CMC ou sur les CA pour qu’on puisse être subventionné. Même les antis paludéens qui sont gratuits au niveau des centres de santé, ce centre ne bénéficie de rien de ça», martèle la Directrice générale.
En quête de moyens nécessaire pour son fonctionnement, l’hôpital reçoit la visite de la fondation ‘’ Les enfants de N’na Djènè ‘’. La structure est venue évaluer quelques besoins du centre en vue d’un partenariat.
« Pourquoi pas une future collaboration avec ce centre ? Cela pour pouvoir les aider peut-être grâce à nos donateurs qui sont là aussi pour nous appuyer. Ce sont eux qui nous aident à avancer et à faire ces gestes », a dit Foutamata Diané, Responsable de ladite fondation.
Malgré l’état défectueux des plateaux techniques, le centre de traitement de l’ulcère Buruli de N’zérékoré continue de recevoir des patients en quantité. 11 malades viennent d’être pris en charge au centre hospitalier régional spécialisé de Macenta grâce à l’appui d’une ONG partenaire qui a supporté les frais de délocalisation de cette opération de masse.
« C’est une première fois pour ce CHRS de Macenta de faire union d’efforts avec d’autres collègues d’autres structures pour pouvoir prendre en charge des malades venus d’ailleurs. Il s’agit des malades qui étaient au centre ulcère de buruli de N’zérékoré. A cause de certaines limites de centre, le bailleur, la fondation Raul Foloro a été sensible de venir en aide en moyens de déplacement, en nourriture et en moyens de prise en charge. N’eût été cela, ça aurait été difficile pour nous de pouvoir arriver à bout surtout en temps record », a fait savoir le Docteur Daniel Kalanda Béavogui, Directeur général du centre régional spécialisé de Macenta.
L’autre difficulté de ce centre spécialisé dans le traitement des plaies chroniques, est le manque de personnel. Sur les 16 travailleurs, seuls 3 sont titulaires, tous les autres sont des contractuels à la charge de la direction.
N’zérékoré, Lanceï Naboun, pour siaminfos.com