Ousmane Gaoul répond aux détracteurs du CNRD : « Si on ne met pas de critères discriminants, on ne pourra même pas faire le concours »
Alors que le rapport final des opérations d’assainissement des fichiers de la fonction publique n’est pas encore remis à qui de droit, l’on s’achemine vers le recrutement de nouveaux fonctionnaires d’État en Guinée. D’ores-et-déjà, certains observateurs jugent exorbitants les frais d’inscription au concours fixés à 100 000 francs guinéens. Lors du traditionnel compte rendu du Conseil des ministres de ce vendredi, 27 octobre 2023, le porte-parole du gouvernement guinéen a répondu aux détracteurs du CNRD.
A en croire Ousmane Gaoul Diallo, ces frais n’ont rien à avoir avec de l’arnaque : « D’abord, ce n’est pas un vocabulaire qui est approprié. L’arnaque est une manière frauduleuse de subtiliser quelque chose, c’est du vol, c’est une infraction. Et quand le gouvernement communique, il le fait sur la base de la loi. Le ministre de la Fonction Publique ne fait pas ce qu’il veut, ce n’est pas le Premier ministre qui va décider que ça soit 50 000 GNF, 100 000 GNF, 200 000 GNF, il le fait sur la base de la loi. C’est indiqué que c’est des frais non remboursables. Quand vous partez chercher un visa dans les ambassades vous payez, est-ce vous dites que les ambassades vous arnaquent ? Quand vous partez à l’ambassade des États-Unis pour avoir un visa, c’est 100 dollars, ce n’est pas de l’arnaque », a-t-il indiqué avant de poursuivre :
« Demain, s’ils disent qu’il y a un concours de distribution de visas, j’aurai personne (journalistes, ndlr) à mon compte rendu ici. Donc, les services publics, il peut arriver que pour organiser un certain nombre d’évènements, qu’il y ait certaines choses que l’État prend en charge, et il y en aussi que l’État ne prend pas en charge. C’est aussi une manière d’évaluer la qualité de celui qui postule. Si on ne met pas de critères discriminants : l’argent, le diplôme, la santé, finalement on ne pourra même pas faire le concours. Ces critères sont là aussi pour créer et renforcer la conviction de celui qui peut être engagé à la fin du concours. D’abord, pour l’inviter à bien travailler pour passer le concours. Il y a très longtemps que les Guinéens n’ont pas connu de concours d’accès à la fonction publique. Une fois que c’est organisé, je pense qu’on devrait se réjouir de cela et beaucoup de jeunes vont peut-être trouver leurs premières opportunités d’emploi, des agents de l’État, il ne faut pas confondre ça », a-t-il martelé.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com