La crise de carburant refait surface dans la commune urbaine de Kindia. Depuis quelques jours, les détenteurs d’engins roulants disent souffrir de martyre pour s’offrir quelques litres de carburant dans les stations-service de la ville des agrumes. Au niveau de quelques stations ouvertes ce samedi, 17 février, de très longues files d’attente sont formées au grand dam des citoyens.
Une situation qui agace Mohamed Kouyaté, vendeur d’essence au marché noir, qui dénonce le mauvais comportement de certains pompistes.
« Vraiment, la préfecture de Kindia est à part par rapport aux autres régions et préfectures parce qu’à chaque fois, c’est la crise. Nous sommes nombreux par rapport aux différentes stations qui sont là. Ensuite, c’est seulement 2 stations qui sont ouvertes. Mais si toutes les stations sont servies en carburant, il n’y aura pas de crise. Ce matin, c’est seulement la station de Dadia et celle de Caravansérail qui travaillent et les gens sont très nombreuses.
Au marché noir, nous revendons un litre entre 20, 25, ou 30 000 gnf parce que les pompistes refusent de servir les bidons. Sauf quand tu paies 20.000 francs guinéens ou plus. Donc quand tu ajoutes 20 000 ou 30 000 sur le prix d’un bidon, on est obligé de revendre à ce prix pour avoir un peu. Le matin, j’étais à la station de Dadia de 7 heures à 12 heures. C’est à 12 heures que j’ai été servi. Il y avait assez de personnes avec des motos, véhicules et des bidons », a-t-il martelé.
Selon Naby Moussa Camara, « j’ai commencé depuis le matin à chercher de l’essence. Au marché noir, on m’a demandé 30.000 gnf. J’ai dit au gars que je ne peux pas payer ça. Finalement, je suis venu faire la queue ici comme les autres. Mais le problème est que, les autres stations refusent de vendre le carburant alors que les clients sont nombreux . Je pense que les autorités de Kindia doivent prendre les dispositions contre ces stations parce que les gérants sont en train de faire souffrir la population », a-t-il dit avant que Nana Bangoura, habitante de la sous-préfecture de Bangouayah ne renchérisse :
« Depuis hier pratiquement, je suis là et j’ai tout fait pour avoir un bidon, impossible. Ils servent leurs connaissances et ils nous laissent ici. Pourtant, nous, ce n’est pas pour revendre. Mais plutôt pour arroser nos jardins. Nous n’avons pas autre chose sauf notre jardin. Mais si cela se gâte, comment on va faire pendant que nous avons engagé beaucoup de dépenses en termes d’intrants agricoles », a-t-elle indiqué.
Kindia, Sam Diallo pour Siaminfos.com