Plan de riposte après l’explosion du dépôt de carburant : ce que le pool économique et financier compte faire pour atténuer les conséquences
L’explosion du dépôt principal d’hydrocarbures en Guinée il y a près d’un mois a mis le pays dans une crise économique sans précédent. Presque toutes les activités économiques ont été touchées par ce drame d’une rareté extrême. Pour atténuer les conséquences de cette crise sur le quotidien des populations, le gouvernement guinéen à travers le pool économique et financier élargi à la Banque centrale, s’est réuni ce jeudi, 11 janvier 2024 pour trouver un plan de riposte économique fiable.
Dans cette recherche de solutions, dit le ministre de l’Économie et des Finances, la Banque centrale est l’option privilégiée pour apporter un financement au budget de l’État afin de couvrir le déficit.
« Nous étions en fin d’exercice. On avait agrégé des données macroéconomiques qui étaient alignées sur une perspective économique viable à la sortie de 2023. Mais très malheureusement, cet incendie a désorganisé ces données et ces agrégats macroéconomiques de sorte qu’aujourd’hui l’État, dans ses premières mesures à prendre, doit faire recours à son banquier qui est la Banque centrale. De manière concertée, comment la Banque centrale peut aider à relever le défi en apportant un financement au budget de l’État, parce que rien que le jour de l’explosion du dépôt, si je ne me trompes monsieur le ministre du budget rappelait qu’on a eu un manque à gagner de 400 milliards ce jour-là. Donc, cela dit il va falloir financer le déficit, il va falloir financer les questions urgentes », a dit le ministre Moussa Cissé.
A l’en croire, c’est en ce sens que cette réunion a été convoquée avec les différentes parties prenantes pour regarder la partie législative et réglementaire. D’ores et déjà, le ministre de l’Économie et des Finances annonce des perspectives porteuses d’espoir quant aux discussions avec les partenaires techniques et financiers.
« Aujourd’hui, il faut des mesures concrètes. Vous avez un peu plus de 2 000 ménages qui errent dans la nature, vous avez des édifices publics et privés, des écoles, des hôpitaux qui sont complètement à l’arrêt. Il faut prendre des responsabilités, il faut prendre des mesures urgentes. Au niveau des partenaires techniques et financiers, nous avons ouvert des discussions avec la FMI où ces discussions sont prometteuses et avec la Banque Mondiale aussi, les perspectives sont porteuses d’espoir. Mais, ce sur quoi nous pouvons nous compter, ce sont nos mesures internes immédiates. C’est pourquoi les conclusions de cette réunion là devront nous permettre dès la semaine prochaine d’être opérationnels pour éviter de connaître une fin de mois difficile et qui va se répercuter sur toute l’année 2024 et au-delà, parce que cette crise là aura des conséquences au-delà de deux ans. Il faut atténuer les conséquences de la crise et rappeler aux populations guinéennes que c’est une situation qui est extrêmement grave mais l’État prendra ses responsabilités », a rassuré le ministre Moussa Cissé.
Pour l’heure, le pool économique et financier appelle la population au calme, à la sérénité et à la solidarité pour permettre à l’État de trouver des solutions pour venir bout de cette crise.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com