Une pluie diluvienne s’est abattue sur Conakry dans la nuit du dimanche, 5 mai 2024. Et comme on pouvait s’y attendre, les conséquences de cette première pluie n’ont pas tardé à surgir à maints endroits de la capitale. A Matoto où notre reporter s’est rendu ce lundi, 6 mai, le grand marché était encore couvert par des tonnes d’ordures.
Comme à chaque saison des pluies, la première pluie qui s’est abattue sur Conakry hier nuit a laissé des traces à quelques endroits de la capitale guinéenne. A Matoto, plusieurs citoyens se sont réveillés avec des tonnes d’ordures. Sur la chaussée et partout dans les caniveaux, ces ordures empêchent même les usagers de la route de bien circuler.
Selon certains citoyens interrogés sur place, le non curage des caniveaux est à l’origine de ce qu’ils sont en train de vivre.
« Nous disons aux autorités de nous aider pour le curage des caniveaux. Sinon, c’est une catastrophe qui risque de nous arriver. Regardez les ordures sur la route, elles ont complètement quitté les caniveaux pour s’y installer là. C’est vraiment dangereux. Ils n’ont qu’à nous aider pour trouver un passage pour l’eau pour éviter des inondations. Avec l’état des lieux aujourd’hui, nous souffrons vraiment. Parce qu’avec ces ordures partout ici, nous ne pouvons pas vendre. Toutes nos boutiques sont fermées à cause des ordures. On ne peut rien faire aujourd’hui tant que ces ordures sont là. Et si on ne vend pas, on ne pourra pas subvenir aux besoins de nos familles », a indiqué Mamadama Conté.
Même son de cloche chez Abraham Junior, qui fait savoir qu’avec ces ordures partout dans le quartier, la santé de la population devient préoccupante.
« Les ordures qui sont là gênent vraiment les usagers. Il faut qu’on essaie de trouver une solution pour ramasser ces ordures. Parce que l’odeur d’abord dérange les gens. Et si ça continue comme ça, ça va même bloquer la route. Parce que l’eau là pousse les ordures sur la route et les caniveaux sont remplis. Ce n’est vraiment pas bon pour l’être humain de s’asseoir dans ces ordures là. L’odeur nous empêche même de manger », a-t-il martelé.
Cette première pluie intervient à un moment également où des chantiers de construction et de réfection des routes sont engagés par le gouvernement dans beaucoup de quartiers. Ce qui relance encore une fois la question sur les cas d’inondations dans les ménages.
Bah Mohamed pour Siaminfos.com