Procès du 28 sept : 6 autres officiers militaires dont 3 en fuite renvoyés devant le Tribunal criminel pour être jugés
Un nouvel épisode pourrait bientôt s’ouvrir dans le dossier du massacre du 28 septembre 2009. Inculpés et détenus depuis novembre 2022, six (6) autres officiers militaires viennent d’être renvoyés devant le Tribunal criminel de Dixinn pour être jugés suite à une ordonnance rendue le 30 octobre dernier par le juge d’instruction en charge du dossier.
Selon Maître Alpha Amadou DS Bah, un des avocats de la partie civile, parmi les six officiers renvoyés devant le Tribunal criminel, trois sont en fuite. C’est le cas de Gono Sangaré, ex intendant de la Présidence à l’époque et proche du Capitaine Moussa Dadis Camara.
« A l’issue de l’information judiciaire, le juge d’instruction a estimé que sur les sept qui étaient poursuivis par le ministère public, un avait bénéficié d’un non-lieu, il n’y avait pas des charges suffisantes pour le renvoyer devant le Tribunal criminel. Il reste maintenant six autres personnes, des militaires qui ont été renvoyés devant le Tribunal criminel pour être jugés des chefs d’assassinat, de viol et autres. Et sur les six, trois sont en cavale dont Gono Sangaré », a expliqué l’avocat.
Contrairement à certaines informations qui circulent, Me DS Bah a tenu à préciser que « le Colonel Bienvenue Lamah n’est pas concerné dans cette procédure, parce qu’il n’est pas poursuivi comme ces sept personnes citées. Lui, il avait déjà bénéficié au moment de la clôture de l’information en 2017, un non-lieu. C’est sur la dénonciation de Toumba Diakité que le parquet a estimé qu’il y a des charges nouvelles qui n’avaient pas été portées à la connaissance du juge d’instruction à l’époque. Raison pour laquelle il y a une deuxième poursuite contre lui. Donc, dans le dossier de Bienvenue Lamah, il est seul », a-t-il laissé entendre sur FIM FM.
Avec la survenance de cette ordonnance de renvoi, l’avocat estime qu’on pourrait probablement acheminer envers un autre interrogatoire de ces nouveaux accusés, car du changement va forcément intervenir dans la procédure.
« A la reprise des audiences, la logique voudrait qu’il y ait une jonction de procédure parce que les deux procédures concernent les mêmes faits et les mêmes infractions. Et si cette jonction est ordonnée, certainement la phase des témoins va être suspendue pour que ceux qui sont nouvellement renvoyés devant le Tribunal criminel soient interrogés », a dit Me Amadou DS Bah.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com