Qui pour succéder à Alpha Condé au pouvoir: « De tous les candidats, le seul qui peut être président, c’est Kassory » (Makanera Kaké)
Bien que la date des futures échéances électorales notamment la présidentielle reste pour l’instant inconnue de l’opinion, plusieurs leaders politiques affûtent de plus en plus leurs armes pour briguer la magistrature suprême, en Guinée. Alors que de nombreux hommes politiques non des moindres sont aujourd’hui détenus et d’autres en exil, l’ancien ministre de l’Information et de la Communication voit déjà l’ancien Premier ministre succéder au président Alpha Condé, au pouvoir après cette transition militaire. A en croire Makanera Kaké, la prouesse économique que connait aujourd’hui le pays est à l’actif de Dr Ibrahima Kassory Fofana.
Sans se voiler la face, il soutient que ce dernier méritait mieux : « Il méritait plus que son sort là, c’est eux aujourd’hui que le peuple devrait remercier pour le statut actuel de la Guinée comme un pays à revenu intermédiaire. Ironie du sort, il s’est battu toujours contre la corruption, et l’exemple le plus éloquent, je le dis en toute honnêteté, quand j’ai été élu député, j’ai appelé Kassory. Je lui ai demandé quelle devait être mon attitude par rapport à certains dossiers qui viennent à l’Assemblée nationale. Il m’a dit que quand il y a un dossier qui vient là-bas, que si nous estimons que ce n’est pas bon, que de le dénoncer. Il y a eu beaucoup de dossiers que j’ai dénoncés. Il devrait être aujourd’hui fêté, salué, soutenu. Deuxièmement, de tous les candidats, peut-être que je peux me tromper en tant qu’humain, le seul qui peut être président de la République, que la Guinée soit complètement tranquille, c’est Kassory parce qu’il est transversal. Il transcende les clivages ethniques, c’est pourquoi je vais profiter de l’occasion pour lancer un appel au colonel Doumbouya, de regarder très bien le cas Kassory », a-t-il martelé avant de poursuivre :
« Quand je l’ai (Doumbouya, ndlr) rencontré, je lui ai dit une chose. C’est naviguer entre deux impératifs sans se heurter ni à l’un ni à l’autre. C’est-à-dire l’impératif de l’indépendance de la justice et de s’assurer que cette justice est rendue dans la règle de l’art, parce que c’est lui le garant du bon fonctionnement de toutes les institutions de la République y compris celle judiciaire. Donc, on ne peut pas nous dire que quand il intervient pour rétablir les gens dans leurs droits en matière de justice, qu’il y a immixtion au niveau de la justice. Le défaut de Kassory, peut-être qu’il a été trop gentil », a-t-il estimé.
En effet, le dernier Premier ministre du régime déchu est poursuivi aujourd’hui pour des faits présumés de détournement de deniers publics notamment, par la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF). Malgré son état de santé jugé « critique » par son médecin traitant qui a même plaidé pour une évacuation sanitaire, cette juridiction spéciale compte l’entendre sur son lit de malade.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com