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Recensement biométrique à Labé : les autorités échangent sur les stratégies de sensibilisation des citoyens

Une importante réunion d’échanges s’est tenue ce lundi, 28 avril 2025 dans la salle de conférence de la préfecture de Labé. L’objectif de la rencontre était d’échanger autour du processus d’enrôlement biométrique lancé le 15 avril dernier. Ont pris part à cette rencontre, le préfet de Labé, les forces de défense et de sécurité, les magistrats, les présidents des délégations spéciales et les présidents des conseils de quartiers.

Prenant la parole, le préfet de Labé, colonel Etienne Tounkara a révélé des détails sur l’objectif de la rencontre.

« Aujourd’hui, on s’est réuni ici ce matin parce que nous avons constaté qu’il y a certaines choses qui ne marchent pas dans ce processus d’enrôlement biométrique. Il y a des citoyens qui viennent pour s’enrôler, mais ils se plaignent. Ils ne peuvent pas être enrôlés vu qu’ils n’ont pas d’extraits de naissance et la délivrance des jugements supplétifs. Il y a eu blocus et d’autres n’ont jusqu’à présent pas reçu ces jugements supplétifs. Il y a certains qui sont au niveau zéro. Le constat révèle que beaucoup de Guinéens ne sont pas nés et si on te dit de te recenser, il faut naître d’abord. C’est tout cela qu’on a envie de corriger. Mais on a constaté que jusqu’à présent, les locaux de la Mairie sont bourrés. Quand nous avons organisé ces audiences foraines, beaucoup ne se sont pas intéressés. Quand nous avons vu qu’il y a des petits problèmes, nous nous sommes dit de chercher à comprendre ce qui ne va pas pour y remédier. Il faut que chacun arrive à connaître quel est son rôle dans ce processus? qu’est ce qu’il doit faire ? A côté, qu’est ce que les autres acteurs doivent faire? », a-t-il lancé.

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Prenant la parole, Maurice Onivogui a exhorté chaque cadre à jouer son rôle pour le bon déroulement de l’opération.

« Quand vous prenez le protocole de délivrance des jugements supplétifs, à toutes les étapes, chaque acteur doit jouer son rôle. A notre niveau, si on dit qu’on doit respecter strictement comme il est défini, je vous assure que nous aurons de sérieux problèmes. Je prends le cas de Popodara et Dara Labé où nous étions obligés de nous faire assister. Donc, nous vous demandons respectueusement de faire en sorte que ces jugements supplétifs soient bien remplis au niveau des quartiers et secteurs. À Dara Labé par exemple, c’est un enfant de la 3eme année qui a rempli le registre. Nous étions obligés d’utiliser le correcteur. À Labé aussi, à des moments, nous avons vu où l’enfant est plus âgé que sa mère. Si ces personnes ne sont pas devant vous , le juge ni le président du tribunal ne peut inventer un âge. Donc, nous étions obligés de rejeter. Les responsables locaux doivent veiller à ce que le travail soit bien fait. Je suis le procureur de la République qui réprime toutes les infractions à la loi pénale. Si un agent de l’Etat où officier de l’Etat civil ou un maire, conditionne la délivrance des actes biométriques au paiement d’un montant, ça devient de la concussion. Il risque jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et la révocation de l’intéressé. Donc, faites en sorte que ce qui est dit dans la circulaire des deux ministres soit respecté », a-t-il lancé.

Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com

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