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Répression de la corruption en Guinée : « La CRIEF a des difficultés parce qu’elle n’a pas de bases documentaires pour appuyer ses allégations »

À son avènement au pouvoir en septembre 2021, le CNRD à sa tête le Colonel Mamadi Doumbouya a mis la lutte contre la corruption comme son cheval de bataille. En plus de l’existence de la loi sur la corruption en Guinée, des différents corps de contrôle de l’État, de l’Agence Nationale de Lutte contre la Corruption (ANLC), le Chef de l’État a réhabilité la Cour des comptes et a mis en place la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).

Malgré tous ses instruments juridiques et institutions spécialisées dans la lutte, la corruption persiste toujours dans les différents services publics. Ce qui laisse spéculer que tous les efforts déployés jusqu’à présent sont inefficaces.

En ce qui concerne spécifiquement la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières, juridiction mise en place spécialement pour lutter contre ces infractions économiques, Mohamed Camara, économiste et consultant estime qu’elle a des difficultés dues au manque de documentation nécessaire.

« La CRIEF a des difficultés parce qu’elle n’a pas de base documentaire pour appuyer ses allégations. Toutes les entités publiques et privées sont tenues donner les comptes d’activités, établir des rapports, les comptables publics qui sont chargés de manier les fonds publics doivent rendre compte, même les sociétés privées doivent rendre compte. Si on encourage pas la divulgation des données, si on encourage pas à ce que les gens rendent compte, l’ANLC [Agence Nationale de Lutte contre la Corruption] peut faire beaucoup d’efforts, mais ses efforts ne dissuaderont pas les esprits véreux qui voudront toujours continuer dans la mal gouvernance », a-t-il déclaré sur la télévision nationale.

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Pour que la corruption soit éradiquée, indique l’économiste, « nous devons encourager la culture de la bonne gouvernance et rien de mieux que de la transparence, notamment dans la passation des marchés publics. Vous avez vu tout récemment deux ministres ont été épinglés dans les procédures de passation des marchés publics, c’est un élément qui doit retenir l’attention. Partout où il y a les services publics, les textes qui les régissent doivent être divulgués et que toutes les procédures qui font de la transparence ces actions là puissent être diligentées », a exhorté Mohamed Camara.

 

Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com

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