Retrait du Mali, Niger et Burkina Faso de la CEDEAO : cette analyse de Fayimba Mara, analyste politique
Le Mali, le Niger et le Burkina Faso ont décidé de se retirer de la communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest. L’annonce a été faite dimanche dans un communiqué conjoint des trois pays réunis au sein de l’alliance des États du Sahel. Un retrait dont la portée pousse à des interrogations dans le paysage politique guinéen.
Commentant cette actualité, Fayimba Mara, analyste politique, dit ne pas être surpris de la décision des ces trois pays qui, selon lui, aura des conséquences « fâcheuses » sur leurs populations.
« On n’est pas surpris par cette attitude là. Depuis un certain moment avec le contexte que ces pays traversent, ça peut se comprendre. Depuis un certain moment, ils sont sous pression de la CEDEAO. On sait comment ils sont venus au pouvoir donc le fait de fuir toutes ces pressions et le fait de pouvoir garder le pouvoir, ça les amène dans cette situation inédite. La situation est inédite parce que se retirer d’une telle institution comme la CEDEAO, on peut se poser la question de savoir est-ce-que c’est la volonté des peuples qu’ils dirigent ? Est ce que les sociétés civiles de ces pays accompagnent cette volonté politique qu’ils sont en train d’exprimer ? », s’est interrogé Fayimba Mara avant de poursuivre:
« Les conséquences vont être fâcheuses. Sur le plan politique, les conséquences sont immenses. Heureusement, dans notre pays, le président de la République n’a pas cédé à cette tentation. Même la libre circulation, ils vont être privés de ça. Et à la longue, on va demander au Mali pour rentrer en Guinée qu’il faut demander le visa. Ça, c’est pas dans nos habitudes », a-t-il indiqué.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com