Ils étaient au nombre de 86 gardes communaux au départ, recrutés pour assurer la sécurité de la Mairie, la sécurité du grand marché de Siguiri et des fois déployés dans la rue pour faire en sorte que les usagers puissent respecter les différents mouvements des feux tricolores. A ce jour, une vingtaine de gardes communaux ont jeté l’éponge pour non paiement d’arriérés de salaire.
Rencontré dans la matinée de ce mardi,11 juillet 2023, Lancei Keita, l’un des gardes communaux démissionnaire raconte leur mésaventure au niveau de la Mairie de Siguiri et la « mauvaise foi » de l’actuel président de la délégation spéciale pour n’avoir pas respecté ses engagements vis-à-vis de ces gardes communaux, apprend-on.
»Nous avons jugé utile de jeter l’éponge parce qu’on se sent trahis et abandonnés par le président de la délégation spéciale de Siguiri Docteur Moussa Wodia Keita.Tous les engagements qu’il nous a pris lors de notre premier jour, aucun d’entre eux n’a été honoré. Pour une question de précisions, il nous a déclaré que nous serons payés à 1 500 000 gnf plus deux sacs de riz à la fin du mois, mais depuis qu’on a été recrutés, personne d’entre nous n’a touché ne serait-ce qu’un petit centime de son salaire. Les sacs de riz, on en parle même pas. Tous les jours on nous fait que mentir et vraiment si c’est du mensonge, on a beau entendu et de toutes les couleurs. Quand on demande chaque fois la réunion avec le président de la délégation spéciale pour trouver une issue favorable, l’unique argument qu’il nous brandit est que le compte bancaire de la commune est gelé et il nous demande à chaque occasion de continuer à serrer les ceintures. Donc, nous avons continué à serrer les ceintures pendant 9 mois jusqu’à ce qu’elles se sont abîmées. En réalité on sait qu’il y a l’argent à la commune mais seulement il y a une mauvaise foi qui anime le président de la délégation spéciale sans quoi il pouvait nous payer sans problème. Car, la preuve en est qu’ils ont acheté les feux tricolores après notre recrutement à plus de 650 millions, les plans à 300 millions ainsi de suite et pourquoi pas nous notre salaire? Nous allons poursuivre notre lutte tant qu’on ne sera pas payés, la lutte continuera pour toujours », a laissé entendre notre interlocuteur.
Siguiri, Mamadou Koumana Diallo pour Siaminfos.com