Dans le but d’assurer le retour à l’ordre constitutionnel, la junte guinéenne a mis en place un certain nombre de programmes. Parmi lesquels, figure le Recensement administratif à vocation d’état civil (RAVEC). Déjà, ils sont nombreux ces acteurs sociopolitiques qui estiment qu’il est impossible de tirer un fichier électoral à partir du RAVEC. C’est le cas notamment du conseiller en communication du leader de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo.
A en croire Souleymane Souza Konaté, il s’agit tout simplement d’une fuite en avant : « Le Sénégal est à un siècle de la culture administrative, on ne peut pas le comparer à la Guinée en ces termes là. Deuxièmement, aujourd’hui, en Guinée, on s’accroche à l’idée du RAVEC qui est une très bonne chose. Mais, aujourd’hui, il est impossible de tirer notre fichier électoral à partir du processus du RAVEC. Il vous souviendra que l’Union européenne a financé un projet en Guinée, qui est en exécution dans notre pays et qui a pris 10 communes comme des communes pilotes. Aujourd’hui, le RAVEC est expérimenté dans ces 10 communes là mais elles-mêmes rencontrent énormément de difficultés. Si vous voulez faire le RAVEC, il faut déclarer les naissances. Aujourd’hui, combien de personnes déclarent les naissances ? Et quand il y a des décès, combien de personnes prennent les certificats de décès ? Nous disons que c’est une fuite en avant et le gouvernement doit comprendre la nécessité d’organiser rapidement un dialogue franc, honnête et constructif avec l’ensemble des acteurs majeurs de la vie politique de notre pays pour qu’on puisse aplanir nos divergences et aller vers l’organisation de ces élections là de façon plus sereine », a-t-il martelé chez nos confrères de la radio Espace.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com