Un membre des forces sociales à Mamadi Doumbouya : « La parole d’un président, c’est plus qu’une loi »
L’eau continue de monter chez des acteurs de la société civile qui sont en train de faire le tout pour le tout pour empêcher la candidature du général Mamadi Doumbouya à l’élection présidentielle future. Dans un entretien accordé à notre rédaction, Mamadou Barry, un des membres du forum des forces sociales de Guinée, appelle tout le monde à se lever comme un seul homme pour dire « NON », à ce qu’il qualifie de trahison vis-à-vis du peuple de Guinée.
Le général Mamadi Doumbouya ne s’est pas encore prononcé sur son envie de se porter ou non candidat à la présidentielle prochaine. Mais des membres du gouvernement guinéen en commençant par le Premier ministre, sont en train de battre campagne et faire la promotion de la candidature du chef de la junte militaire au pouvoir. Une situation qui suscite colère et déception chez certains activistes de la société civile guinéenne. C’est le cas de Mamadou Barry du forum des forces sociales de Guinée qui ne passe pas par mille chemins, pour dénoncer cet état de fait.
« Ce qui se passe maintenant là, c’est de dire et de se dédire. Quelqu’un dit je vous promets, je ne ferai pas ça même une seconde. Quelqu’un d’autre prend la parole pour dire non, ce qu’il a promis ce n’est pas ça, c’est ce qu’il va faire. Et il y a des gens, de juristes qui disent que ce n’est pas prescrit. Mais, il (Mamadi Doumbouya), a prêté serment et la parole d’un président c’est plus qu’une loi. Quand un chef parle, c’est plus qu’une loi. Si on donne un engagement à son peuple devant l’opinion nationale et internationale et puis quelqu’un d’autre vient pour dire que ça n’engage pas le concerné sous prétexte qu’on ne peut pas faire une constitution personnalisée, mais quand même respectons nos engagements », a-t-il lancé avant d’appeler les uns et les autres à resserrer les rangs pour mener front commun contre tous les soutiens de la candidature du président de la transition à la présidentielle prochaine.
« Chères mesdames et chers messieurs, aujourd’hui on est là en train de vous parler mais sachez que vous aussi vous devez parler. Que ça soit les politiques, la société et le syndicat, chacun a un rôle à jouer. Et si nous acceptons la conciliation, cette complicité d’être toujours les suivistes, on va payer le prix le plus cher », a-t-il laissé entendre.
D’ores et déjà, les forces sociales de Guinée ont promis de mettre en place un pool d’avocats qui aura pour mission d’identifier tous les soutiens de cette cause afin de les traduire devant la justice.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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