Sélectionné pour vous :  Programme Simandou 2040 : Aliou Bah du MoDeL fait une invite à la jeunesse guinéenne

Indemnisation des victimes du 28 septembre : « Un tournant décisif », selon le président de l’OGDH

Quinze ans après les événements tragiques du 28 septembre 2009, qui ont fait plus de 150 morts et de nombreuses victimes de violences sexuelles, selon le rapport de la communauté Internationale, l’État guinéen a décidé d’indemniser les survivants et leurs familles. Un décret publié dans la soirée du 26 mars officialise cette décision, qui intervient quelques mois après le verdict du procès ayant condamné plusieurs responsables de l’époque, dont l’ancien chef de la junte, le capitaine Moussa Dadis Camara.

Cette annonce constitue une avancée majeure pour les victimes et les organisations de défense des droits humains, qui réclamaient depuis des années que l’État assume ses responsabilités. Pour Me Amadou DS Bah, avocat de la partie civile et président de l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), que nous avons eu au téléphone affirme que cette décision est un signal fort.

«C’est un pas décisif vers la réparation du préjudice subi par les victimes. Depuis 15 ans, nous réclamons que l’État prenne ses responsabilités, et ce décret marque enfin un engagement clair en ce sens », a-t-il réagi.

Toutefois, l’avocat insiste sur l’importance d’une application rapide et concrète de cette mesure.

«L’essentiel, c’est que cette indemnisation ne reste pas une promesse sur le papier. De nombreuses victimes vivent dans des conditions extrêmement précaires. Il est urgent que ce décret soit mis en œuvre sans délai pour leur apporter un véritable soulagement », a-t-il ajouté.

L’indemnisation des victimes du massacre du 28 septembre représente une avancée notable dans le processus de justice et de réconciliation nationale. Depuis le verdict du procès, les rescapés n’ont cessé d’exprimer leur attente face à la question des réparations.

Sélectionné pour vous :  Siguiri : un enfant de sept ans meurt par noyade au fleuve Niger

«C’est un soulagement immense pour les victimes et leurs familles. Après tant d’années d’attente et d’incertitude, elles voient enfin une lueur d’espoir. Nous espérons maintenant que cette indemnisation se concrétisera rapidement », a souligné Me Bah.

Le décret ne précise pas encore les modalités exactes de l’indemnisation ni le calendrier de mise en application. Toutefois, les organisations de défense des droits humains entendent suivre de près l’évolution du dossier afin de s’assurer que les engagements pris seront tenus.

Si le procès du 28 septembre a marqué une avancée historique en Guinée, la question des réparations était un maillon essentiel du combat pour la vérité et la justice. La mise en œuvre effective de cette indemnisation sera donc un test clé pour les autorités, qui doivent désormais prouver leur engagement envers la justice transitionnelle et la réconciliation nationale.

Reste à voir comment cette décision sera appliquée dans les faits.

MAD pour siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...