Un membre des forces sociales titille le CNRD : « Aujourd’hui, nos droits sociaux, économiques et culturels, tout est bafouillé »
De nombreux acteurs sociopolitiques continuent de tirer à boulets rouges sur le CNRD à cause de sa gestion du pouvoir. Parmi eux, Ibrahima Balaya Diallo, activiste de la société civile, qui estime qu’en termes de respect des droits de l’homme, la junte guinéenne au pouvoir est complètement à côté de la plaque.
Cet activiste et membre du forum des forces sociales de Guinée prend l’exemple sur les manifestations sociopolitiques qui sont toujours réprimées dans le sang ces derniers temps en Guinée. Pour Ibrahima Balaya Diallo, le constat sur le plan du respect des droits de l’homme est sans appel.
« On est à plus d’une cinquantaine de morts en moins de trois ans dans les manifestations. Je crois qu’en ce qui concerne le respect des droits de l’homme, on n’est pas encore sorti de l’auberge. Trois ans après, on est arrivé à un point qui fait que le constat est amère mais il est réel. Le CNRD a oublié que la gouvernance et la politique se font avec les passions populaires. Et les passions populaires, ce n’est pas dans les violations, ce n’est pas dans la remise en question des fondamentaux. Aujourd’hui, nos droits sociaux, économiques et culturels, tout est bafouillé et on sait que l’échec, il est patent. On nous a vendu des termes qu’on aurait jamais dû acheter. Termes refondation, prise de responsabilité etc. Mais rapport à quoi ? Est-ce que l’État guinéen a été refondé? La réponse elle est non. Est-ce que la prise de responsabilité nous a fait changer notre quotidien d’avant le 05 septembre 2021? La réponse c’est non. Aujourd’hui ça va de mal en pire », a-t-il déploré avant d’appeler le peuple de Guinée à une prise de conscience.
« Quand on prend le droit civil et politique. 2024 va toucher à sa fin, alors que l’accord dynamique avec la CEDEAO c’était d’organiser les élections d’ici la fin de cette année. Le premier ministre très tôt nous a dit que ce n’est pas possible. Est-ce nous aujourd’hui en tant que peuple, nous devons nous taire et ne pas dénoncer cet état de fait ? », s’interroge-t-il.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com