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Université Gamal Abdel Nasser de Conakry : le recteur brise le silence sur le cas des 35 enseignants assistants « victimes » d’« oppression »

Il y a plus de soixante douze heures, sous l’anonymat, un membre du collectif des 35 enseignants assistants évoluant à l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry, a dénoncé l’« oppression » dont ils seraient victimes de la part du rectorat de ladite université et du Syndicat National Autonome de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique (SNAERSURS). En cause, ils accusent le rectorat de refuser de les reconnaître et le syndicat de ne pas les défendre. Après les accusations balayées d’un revers de main par le secrétaire général dudit syndicat au sein de l’institution, c’est autour du recteur de l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry de prendre la parole chez nous.

Dans une interview téléphonique qu’il a accordée à notre rédaction vendredi, 5 janvier 2024, Pr Alpha Kabinet Keïta a dit à qui veut l’entendre qu’il n’y est pour rien :

« Moi, j’ai quel intérêt à être à la base d’une omission ? Je ne sais pas de quels enseignants il s’agit, mais tous les enseignants qui respectaient les conditions pour faire partie de la liste, les syndicats les ont mis dedans. Donc, ce que les gens ne comprennent pas dans cette affaire, c’est que la revendication ne vient pas des recteurs, ça vient du syndicat. Les recteurs sont parties prenantes du côté du ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Donc, si quelqu’un se permet d’accuser un recteur pour dire ce dernier l’a omis, c’est que la personne ne sait pas à qui s’adresser pour revendiquer sa cause. Tous les gens qui sont dans les institutions et qui respectent les conditions qui ont été préalablement définies pour faire partie de la liste, ont été régulièrement inscrits sur la liste et ces listes ont été envoyées. L’autre chose importante qu’il faut signaler, c’est que dans cette histoire, les recteurs n’ont aucune décision à prendre, on ne fait que transmettre », a-t-il clarifié d’entrée avant de poursuivre :

« S’il y a des gens qui veulent trouver des raisons à leur incapacité à devenir enseignants dans les institutions d’enseignement supérieur, c’est leurs problèmes, c’est indépendamment de la volonté du rectorat. Vous êtes dans les médias, vous savez exactement comment les choses ont fonctionné pendant plusieurs années. Quand on est nommé responsable d’une institution d’enseignement supérieur dans les conditions comme ça, on ne se dédouane pas, on prend le bon et le mauvais. C’est une situation qui est loin d’avoir été créée par nous. Nous avons hérité d’une situation qu’il faut régler, c’est comme ça qu’il faut voir les choses. Mais dans une institution d’enseignement supérieur, selon les textes en Guinée, le statut d’homologue n’existe pas », a-t-il martelé avant de conclure :

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« Ce statut d’homologue dans les textes qui gouvernent le reclassement dans l’enseignement supérieur que ça soit en Guinée ou dans l’espace CAMES, on intègre une université en étant assistant. Ensuite, il y a un temps qui s’écoule, sanctionné par des heures d’enseignement, une production scientifique et une appréciation de ses patrons, on devient maître assistant. Il y a un temps qui s’écoule on devient maître de conférence ou maître de recherche, et il y a un autre temps qui s’écoule pour devenir professeur titulaire ou directeur de recherche. Donc, s’il y a des gens qui veulent inventer ou créer une voix qui leur est propre, ça ne se fera pas sous la responsabilité de notre personne, qu’ils prennent leurs responsabilités. Et il est clairement défini par les textes que pour être recruté dans une institution d’enseignement supérieur, il faut un doctorat. Ça a été clairement défini dans le protocole d’accord entre le ministère et la structure syndicale, les gens qui doivent être recrutés c’est ceux-là qui ont été contractuels avant avril 2022. C’est pour dire que l’histoire remonte bien longtemps, ils parlent de 3, 4 ans, il y en a qui sont là-bas depuis bien longtemps. Mais en gros, il ne faut pas chercher à remuer le couteau dans la plaie. C’est une situation qui existe pour laquelle il faut trouver une issue. Passez à l’université, nous vous donnerons une copie du rapport qu’on a adressé au ministère. Comme ça vous aurez toutes les informations sûres et claires par rapport à cela », nous-a-t-il promis au bout du file.

Affaire à suivre !

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

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