Yakouba Kourouma toujours en poste alors qu’il est cité dans une procédure à la CRIEF : « Je trouve cette attitude inadmissible, inconcevable et inacceptable » (Alseny Farinta)
Le conseiller économique et fiscal du ministère des Mines et de la Géologie est cité depuis quelques jours dans une procédure à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF) après une dénonciation faite contre lui et son ancien ministre par Alseny Farinta Camara. Cela fait suite à des soupçons de « corruption, détournement des deniers publics, enrichissement illicite » dans ce département. Malgré cette procédure, Yakouba Kourouma continue d’assurer ses fonctions au ministère des Mines. Une situation qui ne laisse pas indifférent l’activiste.
Alseny Farinta Camara estime que le mis en cause devrait quitter ses fonctions et se mettre à la disposition de la justice pour le temps de la procédure afin de faciliter la tâche à la CRIEF.
« Je pense qu’en termes de moralisation des affaires publiques, il est impératif pour les hauts commis de l’État de comprendre que, lorsqu’on a des démêlés avec la justice ou une procédure judiciaire est enclenchée contre nous, l’éthique et la transparence publique voudraient qu’on se dissocie d’abord de nos responsabilités publiques en se mettant entièrement à la disposition de la justice jusqu’à la fin la procédure. Je ne peux pas comprendre après le point de presse du procureur spécial de la Cour de répression des infractions économiques et financières que Monsieur Yakouba Kourouma, conseiller Économique et Fiscal du ministère des Mines et de la Géologie continue d’exercicer sa fonction comme si rien en était. Est-ce que c’est un mépris ? Se croit-il intouchable ? Ou bien son parrain n’est pas prêt pour lui lâcher ? Je trouve quand même cette attitude inadmissible, inconcevable et inacceptable », a-t-il déclaré, avant de lancer une invite à Yakouba Kourouma.
« Je pense qu’il doit absolument présenter sa démission à ses supérieurs hiérarchiques afin qu’ils le facilite de se mettre à la disposition de la justice. La corruption et les infractions assimilées sont des véritables freins au développement socio-économique de la Guinée. Il faut que les actes et les décisions de nos dirigeants respectent les exigences de l’éthique et de la transparence publique en servant d’exemples positifs à ceux qui aspirent à diriger la Guinée », a martelé l’activiste.
Pour l’heure, tous les regards sont tournés vers la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières qui, à travers le parquet spécial, a enclencher une procédure contre le conseiller économique et fiscal du ministère des Mines mais également contre l’ex Chef dudit département Moussa Magassouba.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com