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Demande de requalification des faits du massacre du 28 sept : ce qu’en dit Alseny Sall sur la décision du juge Ibrahima Sory 2 Tounkara

À l’audience du lundi, 4 mars 2024, le ministère public a demandé la requalification des faits pour lesquels Moussa Dadis Camara et compagnie sont poursuivis. Après avoir entendu les arguments de toutes les parties concernées, le président du tribunal, Ibrahima Sory 2 Tounkara, a annoncé sa décision. Le tribunal chargé de l’affaire du 28 septembre a classé la demande de requalification présentée par le ministère public pour être étudiée sur le fond. Rencontré par un de nos reporters, Alseny Sall de l’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme, a fait sa lecture.

D’entrée, il fait savoir que : << Cette requalification des faits en crimes contre l’humanité c’est quelque chose que nous avons demandé en tant que organisation parti civile dans ce procès. Vous n’êtes pas sans savoir que le rapport de la commission d’enquête des Nations-Unies avait écrit dans ses conclusions que les crimes qui avaient été commis au stade pouvaient rentrer sous le coup de qualification de crime contre l’humanité et ce rapport fait partie des documents de base qui ont servi pour les enquêtes et en Guinée et pour le bureau du procureur. Donc, nous trouvons que c’est tout à fait normal, donc c’est quelque chose que nous avons soutenu >>, s’est-il réjoui avant de poursuivre :

<< Le fait pour le tribunal de ne pas rendre immédiatement la décision je pense que c’est une pratique courante en matière correctionnelle et en matière pénale. Donc, le juge peut décider de joindre des demandes de ce genre au fond, c’est-à-dire attendre lors du verdict final. Et d’ailleurs, cela donne la possibilité aux parties au procès, notamment aux avocats de la défense mais aussi les parties civiles et le parquet de continuer à faire des observations et d’autres commentaires sur cette même demande de requalification pendant les autres phases de la procédure, notamment lors des plaidoiries et réquisitions. Donc, ce n’est pas une surprise parce que c’est une pratique qui est reconnue et qui est courante en matière pénale que le juge décide de joindre des demandes de ce genre sur le fond >>, a-t-il clarifié.

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Cependant, ce défenseur des droits de l’homme reste optimiste : << Nous ne désespérons pas parce que le parquet a fait valoir des arguments et ces arguments ont été soutenus par les parties civiles et je pense que la défense est à cours d’arguments malheureusement dans cette affaire. Ce qui est sûr, je pense que le tribunal est suffisamment informé et a suffisamment d’éléments. Le président du tribunal Ibrahima Sory 2 Tounkara, il faut saluer son autorité dans ce procès depuis le début. Il donne la latitude à toutes les parties de s’exprimer librement. Je constate même qu’il a cette capacité de garder sa patience parce que par fois il y a tellement de répétitions des avocats mais au nom du respect des droits des parties, il accepte à ce que tous les avocats parlent. Nous pensons que c’est pas perdu d’avance. Cette requalification elle peut intervenir au terme de ce procès >>, a-t-il laissé entendre.

 

Ibrahima CAMARA pour Siaminfos.com

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