Zakat al-Fitr : ce qu’il faut savoir sur cet acte de purification et de solidarité, selon Oustaz Ramadan Bah
À quelques heures de la célébration de l’Eid al-Fitr, la question de la zakat al-Fitr revient au cœur des préoccupations des fidèles musulmans. Ce devoir religieux, qui clôture le mois de Ramadan, est d’une importance capitale tant pour celui qui la donne que pour celui qui la reçoit.
Ce samedi 29 mars,, dans un entretien accordé à notre rédaction, Oustaz Ramadan Bah a expliqué la portée et les modalités de cette aumône purificatrice. « L’importance de cette zakat, d’abord, c’est bénéfique pour les nécessiteux et pour ceux qui n’ont pas les moyens de manger le jour de la fête et les jours qui suivent. Pour le jeûneur aussi, elle efface les péchés et les fautes commises pendant le mois de Ramadan », précise-t-il.
La zakat al-Fitr, également appelée «aumône de la rupture », est un devoir incombant à chaque musulman ayant les moyens de la donner. Elle doit être offerte sous forme de nourriture, correspondant aux habitudes alimentaires du pays. « Chez nous, en Guinée, c’est le riz qui est le plus consommé. Mais d’autres denrées comme le fonio, le maïs ou le mil sont aussi valables », indique Oustaz Ramadan Bah.
La quantité exigée est de 2,5 kg par personne. « Chaque père de famille doit payer pour lui-même ainsi que pour tous les membres de sa famille sous sa responsabilité », souligne-t-il. Cette aumône vise donc à garantir que tous les musulmans, y compris les plus démunis, puissent célébrer l’Eid dans la dignité.
Le moment de versement de la zakat al-Fitr est crucial. Elle peut être donnée dès le 28e jour du Ramadan et doit impérativement être distribuée avant la prière de l’Eid. « Si on la donne avant la prière, elle est considérée comme une zakat, donc sa valeur spirituelle est élevée. Mais si elle est versée après la prière, elle n’est plus valable en tant que zakat, mais devient une simple aumône (sadaqa), avec une valeur moindre », avertit le religieux.
Par ailleurs, la zakat al-Fitr est exclusivement destinée aux musulmans dans le besoin. Elle ne doit pas être offerte à des non-musulmans, car son objectif principal est de soutenir les coreligionnaires en difficulté, indique notre interlocuteur.
En plus d’être un acte de purification pour le jeûneur, la zakat al-Fitr est une marque de solidarité qui renforce les liens communautaires. En cette période de fête, où la joie et le partage sont au rendez-vous, elle rappelle aux croyants l’importance de l’entraide et du soutien aux plus vulnérables.
MAD pour siaminfos.com