Cas des enseignants contractuels : « Ceux qui soutiennent l’Etat dans ce projet, le trompent », dixit N’valy Condé, enseignant chercheur
Le cas des enseignants contractuels de Guinée qui, jusqu’ici menacent de boycotter les cours à la rentrée prochaine s’ils ne sont pas intégrés à la fonction publique et que leurs arriérés de salaire de 09 mois ne soient payés, semble préoccuper certains acteurs éducatifs. Parmi eux, N’valy Condé, coordinateur de la plateforme »Guinée éducation » qui parle ses craintes.
L’école guinéenne va rouvrir ses portes dans quelques semaines. Et, cette rentrée des classes arrive au moment où une crise d’enseignants bat son plein dans le pré-universitaire. Selon les prévisions, environ 20 à 30 mille enseignants doivent être recrutés pour pouvoir faire face à ce manque d’enseignants. Pour N’valy Condé enseignant chercheur et défenseur du droit à l’éducation, l’un des problèmes majeurs auxquels l’Etat guinéen doit trouver une solution urgente, reste le cas des enseignants contractuels qui sont décidés de ne pas reprendre les cours cette fois-ci si leur intégration à la fonction publique n’est pas effective.
« A date, il n’y a pas de problème à l’éducation qui soit plus important que la gestion rationnelle de la situation des enseignants contractuels.
Ouvrir les écoles dans un pays où il manque plus de 20 000 enseignants quand plus de 20 000 sont prêts à aller en classe mais refusent d’y aller parce que l’Etat leur doit 9 mois de salaire plus 12 mois de prime d’incitation, c’est gravissime, c’est un crime d’éducation. Ceux qui soutiennent l’Etat dans ce projet le trompent », a-t-il laissé entendre.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com