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Bras de fer entre les magistrats et Charles Wright: « Dans la situation où nous sommes, la boussole est en panne » (Dr Makanera) 

Depuis pratiquement un mois maintenant, un bras de fer oppose quelques magistrats au ministre guinéen de la Justice. Ces magistrats qui observent depuis un débrayage, se plaignent et dénoncent certains agissements de Charles Wright. Une situation que déplore Dr Alhassane Makanera Kaké, qui estime que la boussole annoncée par le colonel Mamadi Doumbouya à sa prise de pouvoir est actuellement en panne.

A en croire l’universitaire, « lors de la prise du pouvoir, les autorités actuelles avaient brandi avec fierté que la justice sera la boussole. Mais si cette boussole est en panne. Dans la situation où nous sommes, la boussole est en panne. Mais comment on va s’orienter ? Il ne devait pas avoir de problème. C’est comme si vous êtes en pleine mer et vous ne savez pas où aller? C’est seulement le capitaine qui sait lire votre boussole et il tombe en syncope. C’est pourquoi, je dis que le moment est mal choisi. D’abord ça ne devrait pas se faire. Et si ça se fait, ça ne devait pas perdurer. Mais les solutions sont entre les mains du président de la République. Les constitutions guinéennes l’ont clairement consacré, que le président de la République assure le fonctionnement régulier des services publics. Autrement dit, quand il y a dysfonctionnement, il appartient au président de la République d’assurer le fonctionnement régulier. C’est pourquoi personnellement, je me demande pourquoi ça perdure ? Est-ce que le président de la République est-il au courant que le service public qui ne doit pas connaître de dysfonctionnement, le service public qui est notre boussole, que la boussole est panne ? On va rester longtemps en panne de boussole », indique Alhassane Makanera Kaké, qui se sent « gêné en tant que juriste surtout au moment où la communauté internationale est en train d’observer la Guinée. Sa capacité à juger un ancien président, sa capacité à juger des questions qui ont pris la scène internationale tels que les évènements du 28 septembre 2009. Si c’est en ce moment où tout le monde nous regarde que l’avion refuse de décoller. On a applaudi que l’avion est en train de décoller, les roues ont quitté le sol et après, ça retombe. Vraiment, c’est regrettable! », dit-il.

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Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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