L’ex ministre des Mines cité dans une affaire à la CRIEF est-il le prochain DG de la CBG ? Farinta trouve « inadmissible » une telle volonté
C’est une actualité qui divise profondément l’État guinéen et des investisseurs américains, canadiens et suisses au sein du Conseil d’administration de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG), l’une des plus grandes sociétés minières opérant dans le pays. De même, cette volonté de nommer mordicus Moussa Magassouba à la tête de cette importante société, l’une des plus grandes pourvoyeuses des recettes à l’économie guinéenne alors que cité dans un dossier de corruption est fortement décriée par des acteurs miniers, mais aussi de la société civile guinéenne.
L’activiste Alseny Farinta Camara, président du Réseau national des acteurs du développement durable, initiateur de la procédure de dénonciation contre l’ex ministre des Mines à la CRIEF trouve inacceptable cette volonté des autorités guinéennes.
« Je trouve inadmissible, inconcevable et inacceptable que l’ancien ministre des Mines et de la Géologie, M. Moussa Magassouba impliqué dans une affaire de corruption aggravée d’une valeur de 2 000 000 de dollars USD soit près de 20 milliards GNF soit promu impunément à la tête de l’une des plus grandes entreprises minières de notre pays, notamment la CBG », a-t-il déploré.
Notre interlocuteur attire l’attention des citoyens, notamment des contribuables guinéens sur le fait que sur la base du point de presse du parquet du procureur spécial en date du 13 mars 2024, que le dossier concernant l’ex ministre Moussa Magassouba et l’actuel Conseiller Économique et Fiscal du Ministère des Mines et de la Géologie est en instruction à la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières (CRIEF).
« Dans un pays qui se veut démocratique et qui aspire à une gouvernance vertueuse, transparente et redevable, lorsqu’un dirigeant en fonction ou pas a des démêlés avec la justice ou une procédure est ouverte, le principe républicain voudrait qu’il démissionne ou suspendre l’exercice de sa fonction jusqu’à la fin de la procédure. J’estime en toute responsabilité, en tant que président du Réseau National des Acteurs du Développement Durable, que l’ancien ministre des Mines et de la Géologie, Monsieur Moussa Magassouba et l’actuel Conseiller Économique et Fiscal dudit Département, Monsieur Yakouba Kourouma doivent nous rendre des comptes par rapport au pots-de-vin qu’ils ont sollicité au Directeur Général de CIMAF, M. Ayoub Arrad. Il faut absolument éviter d’ériger l’impunité et l’arbitraire aussi bien dans le secteur public que privé comme mode de gestion de la chose publique », a martelé l’activiste de la société civile.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com