Comment rendre les villes propres en Guinée ? : ce que propose le coordinateur préfectoral de la MAOG Antenne Pita
Pour faire face aux ordures dans le pays, les autorités guinéennes ont réservé le premier samedi de chaque mois aux activités d’assainissement. Malgré cela, il faut noter que la lutte contre les ordures est loin d’être une bataille gagnée. A en croire le coordinateur préfectoral de la Maison des Associations et ONG de Guinée (MAOG) à Pita, les autorités peuvent y arriver.
Mamadou Dioulde Sow, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait des propositions : 1- Les critères d’une stratégie d’assainissement équitable :
« Tout d’abord, il faudrait mettre en place un cadre législatif et règlementaire pertinent et ainsi préciser le rôle des différents acteurs qui interviennent dans le secteur de l’assainissement en mettant les collectivités territoriales au cœur du dispositif. L’État devra par conséquent assurer un financement durable du secteur de l’assainissement et renforcer la capacité des collectivités territoriales dans la gestion, l’entretien des ouvrages et la maitrise d’ouvrage en matière d’assainissement. Il ne faudrait pas occulter, dans le souci d’une politique qui se veut participative, le rôle des acteurs locaux, des partenaires techniques et financiers et des ONG qui interviennent dans le domaine de l’assainissement. Tous ces préalables nous permettent de proposer des solutions techniques adaptées selon les zones à assainir et de partager les bonnes pratiques en matières d’assainissement, tout en insistant sur le changement de comportement des populations à la base par une bonne politique d’éducation, d’information, et de sensibilisation », estime-t-il d’entrée avant de poursuivre :
« Les élus locaux occupent une place prépondérante dans la résolution des défis liés à l’assainissement. 2- Le Gouvernement et les Mairies qui est le mieux placé pour assainir nos villes ? Il ne faudrait pas occulter le fait que les Mairies sont plus proches des populations à la base. Les Villes sont constamment sollicitée par les populations pour leur venir en aide sur les questions d’assainissement.
Toutes ces situations font que, l’État devrait prendre toutes les dispositions nécessaires au transfert effectif des compétences et des ressources en matière d’assainissement aux collectivités territoriales. La République de Guinée gagnerait à transférer la gestion, l’entretien et la maintenance des services d’assainissement aux Mairies, à jouer pleinement le rôle d’appui et à les capacités pour une prise en charge efficace et efficiente des questions liées à l’assainissement. 3- La place de la sensibilisation et l’éducation sur l’hygiène et l’assainissement afin de parvenir à un changement de comportement des populations.
Elles sont au début de toute action envers les populations. Il est tout aussi important d’éduquer ces populations aux bonnes pratiques en matière d’hygiène. Un défaut d’assainissement pourrait être à l’origine de nombreuses maladies. D’où l’importance pour les pouvoirs publics en charges de ces questions en rapport avec les collectivités territoriales de relever le défi de la sensibilisation à la propreté et de l’éducation à hygiène qui aboutiront sur un changement de comportement effectif pour un meilleur cadre de vie », a-t-il indiqué avant de conclure :
« 4- Le rôle des femmes dans le secteur de l’assainissement ?
Un rôle très important et à ne surtout pas négliger. Les femmes sont les mères, éducatrices, formatrices et incarnent un leadership qui n’est plus à démontrer. Et j’ai l’intime conviction qu’on ne pourra jamais avoir un meilleur cadre de vie si la femme n’est pas aux premiers rangs. Aux autorités pour une meilleure prise en charge des questions d’assainissement. Au-delà de tout ce qui a été précédemment, j’appelle et exhorte les autorités à appuyer. les collectivités territoriales par le renforcement des Capacité mais aussi par des moyens techniques et financiers. Le caractère des villes exige qu’on travaille plus efficacement à mettre. en place des stratégies participatives et formules afin de régler les questions d’assainissement. Cela ne pourra être possible que si nous travaillons main dans la main pour le seul bénéfice des populations », a-t-il suggéré.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com