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Sur les ruines de l’incendie de Terset (Dubréka) : « Perdre ses parents à la fois, c’est perdre le monde entier » (fils)

Ce jeudi, 27 juin 2024, est un jeudi noir qui restera gravé à jamais dans la mémoire de la famille Onomou. En effet, six membres d’une même famille ont péri dans un incendie qui s’est déclaré dans un bâtiment de 4 chambres avec 2 autres chambres annexes au quartier Terset, dans la préfecture de Dubréka. Sur les lieux du sinistre, c’est un bâtiment complètement calciné qui accueille les visiteurs, sous le regard attristé des autorités et habitants de la localité. Des femmes en pleurs d’un côté, des hommes faisant des va-et-vient de l’autre, c’était une désolation indescriptible.

Comme tout autre enfant, Cécé Sékou Junior Onomou et son frère ont tenté de sauver leurs parents mais en vain. Trouvé dans les ruines laissés par l’incendie à la recherche d’un souvenir des défunts, vraisemblablement, Junior a eu du mal à dire quelques phases devant la presse.

« C’est un sentiment de tristesse qui m’anime aujourd’hui. Je suis aussi surpris parce que je ne m’attendais pas à ce drame. J’étais même en vacances chez ma grande sœur et c’est ce matin que j’ai été informé. Une fois sur les lieux, c’est surprise et tristesse qui m’animaient. J’ai un sentiment que je ne peux pas exprimer en détails. Perdre ses parents à la fois, c’est perdre le monde entier en quelque sorte », a-t-il martelé avec visage crispé.

Dès que l’incendie s’est déclaré, Fromo Onomou a été l’une des premières personnes dont les secouristes ont tenté de joindre. A cause du manque d’électricité, son téléphone était éteint et n’a pas pu sauver son grand frère et les autres.

« C’est à partir de 6 heures du matin qu’ils ont tenté de me joindre au téléphone qu’il y a un feu chez mon frère, mais en vain. Mon téléphone était éteint parce qu’il n’y avait pas de courant chez nous. Je suis venu trouver que tout était déjà brûlé. Ainsi, les voisins faisaient casser le mur pour faire sortir les corps. Il avait sept enfants, avec quels moyens pourrait-on faire face à eux ? […] Nous lançons un appel aux bonnes volontés de nous venir en aide, nous sollicitons également l’aide du commandant en chef des forces armées guinéennes, le Général Mamadi Doumbouya », a-t-il lancé, dans un désespoir qui se lisait sur son visage.

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Momo Arafan Soumah, président du conseil de quartier Terset s’est rendu sur les lieux dès qu’il a été informé du sinistre. À notre micro, il a laissé entendre que l’origine de l’incendie reste encore inconnue puisqu’aucune des personnes dans la grande maison n’a survécu.

« J’ai été saisi à 6H 30, on m’a dit que le défunt avait éclaboussé vers les 4h. La jeunesse s’est mobilisée, mais, franchement, le lieu était inaccessible tellement que le feu était violent, car le lieu est une charpente chinoise, appropriée pour brûler à volontiers. Pour un départ, ils ont récupéré 5 corps calcinés totalement et le dernier un petit qui a été aussi récupéré. Il y avait deux jeunes qui étaient dans les chambres annexes qui ont échappé à ce drame. Ce sont eux-mêmes qui ont fait la déclaration à la brigade de recherches comme quoi c’est lié à l’anti moustiques. Avec de telles flammes, est-ce que c’est l’anti moustiques, la bougie ? Or, le défunt père est un frigorifiste. Ceux qui étaient dans la grande maison, personne n’a survécu. Si l’un d’entre eux avait survécu, on aurait eu quelques précisions par rapport à l’origine de cet incendie », a-t-il déclaré.

Le défunt père Alphonse Onomou réside dans ce quartier depuis 2008. Sa défunte épouse était en service au Conseil national de la transition, a-t-on appris sur place. Au moment où nous quittions les lieux, des agents de la protection civile étaient encore présents, y compris les autorités locales à tous les niveaux. Les victimes, quant à elles, reposent désormais dans une tombe commune, juste à quelques centimètres du lieu de l’incendie qui a mis fin à leur passage sur terre.

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com 

Tél. : 627 56 46 67  / 660 23 01 03 

E-mail : souaremohamedlamine56@gmail.com

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