Coopération entre pays africains: « Nous devons pouvoir sauver nos économies de petite taille par des intégrations »
Sur bien de domaines, le continent africain reste encore dépendant de l’Occident. Pour changer la donne, plusieurs observateurs trouvent nécessaire pour les économies du continent d’aller vers une coopération intra-africaine. Une vision qu’incarne la Guinée à travers les autorités au plus haut niveau.
Interrogé sur la nécessité de gagner ce pari, le ministre guinéen de l’Économie et des Finances laisse entendre que « la Guinée est un pays qui est focalisé sur l’intégration africaine dans sa dimension politique et économique. La Guinée est membre de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de l’Union Africaine (UA). Nous devons pouvoir sauver nos économies de petite taille par des intégrations qui peuvent être d’ordre commercial comme la Zone de libre échange africain (ZLECAF) vers laquelle nous devons converger et enlever les barrières transfrontalières. Donc, il y a forcément urgence pour la Guinée de commercer avec l’ensemble des pays de la zone, que ce soit la CEDEAO, mais aussi vers les autres pays hors CEDEAO. C’est pour cela nous développons nos investissements routiers pour une connectivité en termes d’intégration, de fluidité, d’échange. Toute chose qui permet de développer des économies d’échelles entre la Guinée et les autres pays voisins », indique Mourana Soumah avant de souligner :
« Aujourd’hui, la Guinée est focalisée sur la mise en place d’infrastructures qui vont nous permettre de quitter Conakry, passer par Guinée-Bissau, aller à Dakar, possiblement aller jusqu’à Abuja, ça c’est des débuts d’intégration. Et ça, nous bénéficions des financements des institutions telles que la Banque Africaine de Développement (BAD). Et pourquoi pas d’autres formes d’intégration, quitter un jour Conakry pour aller vers l’autre côté de l’est en remontant vers des pays tels que le Mali, en passant par la Mauritanie. C’est des urgences que nous avons, sur lesquelles nous allons demander beaucoup de financements des bailleurs de fonds. Nous allons demander l’intervention de la BAD pour nous permettre toujours d’alourdir notre portefeuille en terme de projets et programmes de développement dans le domaine des infrastructures, de connectivité énergétique et en matière de télécommunications », a espéré le ministre guinéen de l’Économie et des Finances, lors d’une interview accordée à nos confrères d’Africa 24.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com
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