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Aboubacar Soumah sur la suspension des cours : « Nous déplorons cette décision du gouvernement, mais… »

Dans un communiqué rendu public en début de semaine, le gouvernement a annoncé la suspension des cours dans les établissements d’enseignement du pays. Une décision qu’il explique par la pénurie du carburant qui impacte la mobilité des citoyens. Dans le monde éducatif, la décision est diversement appréciée.

Interrogé sur la décision par notre rédaction, Aboubacar Soumah, secrétaire général du SLECG a dit comprendre le fardeau des autorités en cette période de crise.

« Vous savez, nous sommes en train de traverser une crise causée par l’incendie au dépôt d’hydrocarbures de Conakry dont on ignore encore les causes. Donc si les autorités administratives de l’éducation ont pris la décision d’envoyer les enfants en congé, c’est parce que la pénurie de carburant fait en sorte que les déplacements sont extrêmement difficiles. Vous savez qu’il y a des apprenants qui quittent d’une commune à une autre commune. Donc le déplacement va être difficile avec cette situation. C’est pour cela que les autorités ont pris cette responsabilité », martèle le secrétaire général du SLECG.

Cependant, cette suspension pourrait entraîner de graves conséquences sur le programme scolaire, selon Aboubacar Soumah.

« Mais comme vous le savez, les programmes scolaires sont planifiés dès l’ouverture par les enseignants. C’est ce qu’on appelle la répartition du programme. Donc cette répartition obéit à un timing. Dès qu’il y a suspension de cours cela impact négativement sur l’exécution correcte de ce planning. Même si c’est deux jours, à plus forte raison quatre jours on ne dispense pas les cours, ça a un impact négatif sur les objectifs fixés à travers cette planification. Ces mesures vont effectivement compromettre le déroulement correct de ce planning », a indiqué Aboubacar Soumah avant de poursuivre :

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« Les autorités doivent envisager d’autres mesures pour combler ce retard. Parce que vous savez qu’il y a une période à partir de laquelle on doit soumettre les élèves à une évaluation mais si ça trouve que d’un côté, les programmes ne sont pas exécutés à plus de 90% et de l’autre côté les programmes sont exécutés à 70%, il peut y avoir un déséquilibre dans le déroulement. Nous déplorons cette décision du gouvernement, mais l’incendie a fait que les autorités sont obligées de prendre de telles mesures pour ne pas que cela entraîne des remous sociaux. Gouverner, c’est aussi anticiper », a dit notre interlocuteur.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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