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Liberté de la presse menacée en Guinée : « C’est quelque chose que nous ne devons pas accepter », dit le syndicaliste Amadou Diallo

Depuis plusieurs mois maintenant, la presse privée et la junte guinéenne semblent ne plus conjuguer le même verbe. En cause, les ondes de plusieurs radios privées restent brouillées, tandis-que d’autres se sont vu retirer des bouquets Canal+ et StarTimes par la Haute Autorité de la Communication (HAC). Alors que le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a annoncé une action forte pour exiger du pouvoir de Conakry la levée de toutes les restrictions sur les médias et les réseaux sociaux, le syndicat bénéficie d’un soutien de taille.

En marge d’une formation qui a débuté ce jeudi, 11 janvier 2024 en faveur des hommes de médias, le secrétaire général de la Confédération Nationale des Travailleurs de Guinée (CNTG) a dénoncé cet état de fait : « Nous avons jugé nécessaire de commencer par la presse compte tenu de ce qui prévaut aujourd’hui dans notre pays. Et personne n’est censé ignorer que la presse constitue le quatrième pouvoir. Seulement, en Guinée, le quatrième pouvoir là est mis à l’écart. Quelque chose qui n’est pas normal, quelque chose que nous ne devons pas accepter. La Guinée n’est pas un pays en reste, les hommes de médias ont une loi qui les protège. Et cette loi, par des moments, est totalement violée. Nous avons toujours assisté à cela en Guinée et surtout avec ce gouvernement qui est mis en place. Donc, nous avons jugé opportun de commencer par vous pour que si vous devriez faire des revendications, que ces recommandations soient prises en compte et qu’il n’y ait pas aussi de dérapage. Il y a beaucoup de travailleurs du secteur privé parmi vous, il y a d’autres aussi qui sont de l’État. Mais, en somme, c’est la communication, les médias et la presse », a martelé Amadou Diallo avant d’afficher le soutien du mouvement syndical guinéen à l’endroit de la presse :

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« Donc, ensemble, nous devons conjuguer les efforts pour que la presse ne soit pas détruite en Guinée comme on est en train de le vivre aujourd’hui. La CNTG est déterminée à vous accompagner. Et en ma qualité de coordinateur général du mouvement syndical guinéen, j’ai déjà alerté les autres centrales syndicales guinéennes pour que nous soyons ensemble en vue de vous accompagner », a-t-il annoncé.

 

Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com

 

 

 

 

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