Alsény Farinta pas pour la suspension des deux commissaires de la HAC: « Cette sanction est contraire à l’article 99 de la loi anticorruption »
Contrairement à certains, Alsény Farinta Camara, président du réseau national des acteurs du développement durable, déplore le silence de la présidence de la République après la sortie des deux commissaires de la Haute Autorité de la Communication la semaine dernière, à Kankan. Une sortie lors de laquelle, ils ont accusé des patrons de médias d’avoir directement reçu de l’argent des mains du président de la transition pour être souples dans les critiques.
L’activiste de la société civile salue cet acte des commissaires de la HAC et estime que le président de la transition et son entourage devraient donner leur part de vérité dans cette affaire.
« Nous, nous encourageons la sortie médiatique des deux commissaires de la Haute Autorité de la Communication pour avoir dénoncé des actes de corruption impliquant la presse, le président Mamadi Doumbouya, son entourage notamment, son conseiller personnel et Moussa Moïse Sylla. Conformément à l’article 74 de la loi anticorruption, nous saluons le courage de ces deux commissaires et les encourageons. Nous encourageons les agents publics aussi à faire la même chose, en dénonçant les actes de corruption. Nous déplorons le silence gravissime de la présidence de la transition, notamment le président Mamadi Doumbouya et tout son entourage, notamment Thierno Mamadou Bah et Moussa Moïse Sylla qui ont été cités par les commissaires », indique Alsény Farinta Camara, qui dit trouver anormale la suspension des deux commissaires par la Haute Autorité de la Communication.
« Nous déplorons la sanction de de la Haute Autorité de la Communication. La HAC a sanctionné les deux commissaires pour avoir dénoncé publiquement les actes de corruption impliquant à la fois la presse et la présidence de la transition. Nous pensons que cette sanction est contraire à l’article 99 de la loi anticorruption, qui interdit à tout organisme public ou privé des représailles contre des agents publics ayant la bonne foi de collaborer ou dénoncer des actes de corruption. Nous déplorons l’attitude de Boubacar Yacine Diallo. Nous trouvons inadmissible cette suspension », a dit l’activiste de la société civile avant de poursuivre:
« Nous encourageons ces commissaires à réunir tous les éléments de preuve dont ils disposent pour la manifestation de la vérité dans les faits qu’ils dénoncent. Nous attendons que la justice travaille de manière impartiale pour situer les responsabilités dans cette affaire », a-t-il dit.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com
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