Dr Faya sur les causes du retard de la Guinée: « Nous n’avons jamais eu la chance d’avoir une gouvernance vertueuse »
Qualifiée de « scandale géologique » ou « château d’eau » de l’Afrique de l’ouest, la Guinée semble être toujours à la recherche d’un lendemain meilleur. Ce, après 64 ans d’indépendance. Cet état de fait semble irriter la colère de certains acteurs politiques comme le président du Bloc Libéral (BL).
A en croire Dr Faya Millimouno, le retard auquel le pays fait face depuis toujours, a bel et bien ses causes : « C’est un pléonasme de dire que la Guinée est riche. Guinée seulement c’est richesse. Je l’illustre parfois quand je rencontre les gens en disant ceci : c’est comme si à travers le monde Dieu, dans un avion avec toutes les richesses qu’Il avait, passait laisser quelques gouttes de richesse par pays. Il arrive en Guinée, sur les 245 857 kilomètres carrés l’avion tombe et tout se verse. La bauxite, l’or, le diamant sont restés et la terre fertile est là. Mais pourquoi on ne va pas de l’avant? Pourquoi on ne se développe pas ? Pourquoi les Guinéens sont obligés d’aller ailleurs pour trouver le bonheur alors qu’ils sont nés sur la richesse la plus abondante de l’Afrique s’il faut du monde ? C’est la gouvernance. Nous n’avons jamais eu la chance véritablement d’avoir une gouvernance vertueuse. Si vous voyez beaucoup de jeunes gens aujourd’hui s’intéresser à la politique c’est pour bousculer ce contraste là. On ne peut pas être sur une terre aussi riche que la Guinée et être permanemment inscrit au baccalauréat unique », a-t-il révélé.
Autre fait dénoncé par le président du BL, c’est la recrudescence des coupures d’électricité à maints endroits du pays :
« Et puis la chanson qui a commencé à revenir, quand j’arrivais à Conakry il n’y avait pas encore le courant. Quand ça venait on chantait tous. Même nous qui ne comprenions pas très bien le soussou on disait tèfa (le courant est venu, ndlr). Aujourd’hui encore, cette chanson est en train de revenir. Il faut qu’on travaille pour voir cela derrière nous », estime-t-il.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com