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Boké : la plantation d’anacardiers d’un opérateur économique réduite en cendres par des inconnus

Une plantation d’anacardiers de 15 hectares appartenant à Elhadj Alimou Diallo, opérateur économique résidant dans la préfecture de Boké, a été consumée par un incendie, qui serait d’origine criminelle, selon la victime. L’acte s’est passé dans la nuit du lundi à mardi, 25 avril dernier à Hamdallaye dans la sous-préfecture de Tanéné. La victime parle d’une perte énorme estimée à 10 tonnes, alors que la période de récolte vient à peine de commencer dans la zone, a appris le correspondant de siaminfos.com.

A en croire Elhadj Alimou Diallo, directeur de la chambre régionale du commerce, d’industrie et d’artisanat, cet incendie a ravagé un investissement de plusieurs millions de francs guinéens.

« Franchement, je suis déçu à plus d’un titre car, j’ai investi près de 100 millions dans cette plantation d’anacardiers. Mieux, une vingtaine d’employés qui gagnent leurs vies ici. Voir tout ça partir en fumée, ça me met hors de moi parce que c’est une plantation de 15 hectares. L’année dernière après la récolte, on a eu 15 tonnes d’anacarde », a indiqué Elhadj Alimou Diallo avant de s’alarmer :

« Laissez-moi vous dire que c’est purement criminel et d’ailleurs ce n’est pas la première fois qu’on brûle ma plantation, juste pour me décourager. Ce qui fait mal, c’est qu’ il n’y a aucun agent des eaux et forêts qui est venu ici pour constater les dégâts. C’est vraiment triste pour ce pays de voir que des gens payés et qui refusent de faire leur travail », dénonce l’opérateur économique.

Face à cet incendie qu’il juge criminel, notre interlocuteur invite l’État à plus de responsabilité, afin d’éviter de décourager les producteurs.

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« Aujourd’hui en Guinée, ce n’est pas facile d’investir car si vous le faite, l’État ne vous accompagne pas. Et le ministère de l’Agriculture ne fait pas assez d’efforts pour accompagner les agriculteurs. On parle de campagne agricole mais combien d’agriculteurs sont capables de s’offrir des intrants agricoles? Tout simplement parce que ça coûte cher », s’alarme-t-il.

 

Boké, Baillo Bah pour siaminfos.com

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