Que ce soit en milieu rural ou urbain, la gestion des cimetières est souvent négligée par l’autorité communale car ne bénéficiant pas suffisamment d’aménagement et de clôture appropriée. C’est le cas à Boké où l’espace dédié à l’inhumation des morts est devenu un lieu de refuge pour les animaux domestiques comme les chiens errants.
Au cimetière de Dianwaliya, le plus grand de la commune urbaine de Boké, tout est à refaire presque. Au niveau de l’entrée principale, une partie de la porte en fer a cédé, signe montrant qu’il est mal entretenu, selon Ousmane Chérif Diallo, activiste de la société civile.
« C’est inacceptable de voir ce lieu abandonné de la sorte par les autorités. Ailleurs c’est la Mairie qui gère les cimetières mais ici c’est le contraire. Pourtant quel que soit ton rang social, c’est là ta dernière demeure. Nous avons des responsables à la CU de Boké qui ne jouent pas leur rôle. Tu ne verras aucun signe de développement alors qu’il y a des taxes que les sociétés minières versent. Mais où va cet argent ? », s’interroge-t-il.
Outre cet état de fait, les herbes poussent un peu partout dans la cour de ce cimetière. Ce qui fait disparaître totalement certaines tombes. Les citoyens vivant aux alentours disent constater souvent la présence des chiens errants. Ce qui rend parfois les enterrements difficiles.
« Actuellement, il est difficile d’y pénétrer. L’endroit est complètement abandonné. Regardez seulement, c’est comme une forêt classée. Des fois, les chiens pourchassent les gens qui viennent pour enterrer leurs morts», a indiqué Mariam Diallo.
Interrogé à ce sujet, le maire de la commune a fait savoir que « nous n’avons pas mis en place un système de gestion de ce cimetière. Souvent, c’est le quartier qui se charge de ça. Mais depuis un certain temps, le responsable est malade. D’habitude, c’est la jeunesse de la ville qui se mobilise pour nettoyer le cimetière », a martelé Mamadouba Tawel Camara.
Boké, Bailo Bah pour Siaminfos.com