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Conakry : à la rencontre de Ibrahima Sory Keïta qui se bat avec son métier de réparateur de télé pour échapper à la mendicité 

Contrairement à de nombreuses personnes qui vivent avec un handicap physique, Ibrahima Sory Keïta gagne dignement sa vie à travers son métier. Rencontré au quartier Sangoyah dans la commune de Matoto, Ibrahima Sory Keïta tient un atelier où il répare les téléviseurs, les vielles radios et lecteurs DVD depuis 15 ans.

Interrogé par notre reporter, Ibrahima Sory Keïta a expliqué ce qui l’a poussé à épouser ce métier pour éviter de se retrouver dans la rue.

« Cela fait 15 ans que je suis dans ce métier. C’est mon frère qui me l’a appris. J’ai été à l’école mais je n’ai pas pu continuer. Comme mon frère est technicien, je me suis approché de lui. C’est dans ça que j’ai eu le goût. Aujourd’hui, Dieu merci j’ai évolué dans ce métier, j’ai ouvert mon atelier et j’ai des apprentis. C’est dans ce métier que je me suis marié et aujourd’hui j’ai trois enfants qui sont tous à l’école. C’est avec ça que je supporte la famille et de quoi payer la scolarité des enfants », a fait savoir notre interlocuteur.

Comme dans tout autre métier, Ibrahima Sory Keïta rencontre au quotidien des difficultés dans l’exercice du sien. Des difficultés face auxquelles, il trouve souvent une ou des solutions, dit-il.

« Les problèmes ne finissent pas avec les clients. Y a de ces clients en réparant leurs télévisions, si tu arrives à casser l’écran, tu es obligé de rembourser. Certains, quand tu donnes un délai et qu’ils reviennent trouver que tu n’as pas fini la réparation, c’est des problèmes. Mais on arrive quand même à les calmer », a-t-il martelé avant de révéler ses ambitions.

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« Aujourd’hui, mon ambition, c’est d’avoir une somme qui me permettra d’ouvrir une boutique où vendre des pièces, en même temps pratiquer ce métier. Si les personnes de bonne volonté ou l’État pouvaient m’aider, ça allait vraiment me faire plaisir », a dit Ibrahima Sory Keïta.

Ibrahima Sory Keïta, a profité de cette occasion pour lancer un appel à ses pairs handicapés.

« J’ai appris ce métier pour ne pas mendier dans la rue comme le font certains handicapés. Raison pour laquelle, je leur conseille d’apprendre un métier parce qu’un handicapé peut aussi vivre de son métier comme les autres. Aujourd’hui, y a beaucoup de métiers qu’un handicapé peut faire », a-t-il indiqué.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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