Conakry : à la rencontre de Aminata Coumbassa, une femme dont le parcours force l’admiration dans la navigation maritime
De nos jours en Guinée, de nombreuses femmes parviennent à se tailler une place de choix dans les métiers parfois attribués aux hommes. Et, Aminata Coumbassa en est un exemple parfait. Rencontrée la semaine dernière par un de nos reporters, Dame Coumbassa est l’une des rares pilotes de bateau dans notre. Un métier qu’elle pratique depuis une dizaine d’années maintenant.
Trouvée à l’œuvre, notre interlocutrice assure la traversée maritime avec maestria entre Conakry et les Îles de Loos. Une véritable passion née au lendemain de son échec au Baccalauréat unique.
« Ça fait environ 10 ans que je pratique ce métier. Quand j’ai fait le BAC unique en 2007 et j’ai échoué, j’ai directement eu l’amour de faire la navigation maritime. J’ai fait le test pour intégrer l’école maritime qui est juste à côté du port autonome de Conakry, où j’ai fait trois ans. Et ensuite, j’ai commencé à faire la pratique en 2011 à la CBD, après ma formation », explique notre interlocutrice.
De nos jours, Aminata Coumbassa assure la traversée maritime entre Conakry et les Îles de Loos. Mais comme tout autre métier, elle dit être confrontée à certaines difficultés.
« Ça n’a pas été facile pour moi parce que c’est un métier très difficile. Ce sont les hommes qui le pratiquent souvent. Mais aujourd’hui, Dieu merci parce que j’arrive à m’en sortir », a fait savoir Aminata Coumbassa.
À la société navale de Guinée, son courage et sa compétence sont appréciés par tous, à en croire Koulako Traoré, directeur de l’exploitation de ladite société.
« C’est très rare de voir une femme pratiquer ce métier aujourd’hui. À notre niveau, elle est la seule femme pour le moment qui a eu le courage d’apprendre ce métier et le pratiquer avec nous. Donc, on est fiers d’elle. Je l’ai pratiquée pendant plus de 10 ans. Elle est courageuse, battante et compétente. Elle est à encourager et à féliciter. C’est l’occasion pour moi de lancer un appel aux autres femmes de s’intéresser à ce domaine qui est un domaine très intéressant », a lancé Koulako Traoré avant de poursuivre:
« La direction générale de la société navale est en train de tout mettre en œuvre afin qu’elle puisse davantage maîtriser ce métier. Elle a même été en Côte d’Ivoire où elle a fait 9 mois de formation aux frais de la société navale guinéenne pour qu’elle puisse être capitaine. Être capitaine, c’est un processus et la société est en train de l’accompagner dans ce sens », indique Koulako Traoré.
Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com