Conakry : un boulanger mis aux arrêts, plusieurs autres recherchés par les services de sécurité pour…
On connaît désormais les raisons qui expliquent le manque de pain constaté hier mardi dans certains quartiers de Conakry. Un groupe de boulangers qui réclamerait justice pour le jeune boulanger Alseny Baldé, abattu à Hamdallaye le 31 juillet dernier se serait attaqué à certaines boulangeries de Conakry pour exiger les occupants de suivre leur mot d’ordre de débrayage.
Selon nos informations, plusieurs boulangeries ont été vandalisées dans la commune de Ratoma et dans la commune de Matam lors de ce mouvement par ce groupe de boulangers accompagné par d’autres individus. A Hermakono, nous apprend le président de l’Union nationale des boulangers, un d’entre eux a été mis aux arrêts puis remis aux services de sécurité.
« C’est un seul qui a été arrêté d’abord à Hermakono, dans la commune de Matam. Il a été arrêté dans la nuit du lundi quand ils sont venus vandaliser des fours, c’est dans la nuit même qu’il a été arrêté. Ils ont vandalisé deux fours là-bas, ils ont cogné le Chef de four avec des cailloux. Ils étaient dix personnes, mais c’est un qui a été arrêté et conduit au commissariat urbain de Hermakono avant d’être transféré au commissariat central de Bonfi pour des fins d’enquêtes. Il restait neuf autres qu’il a cité. Ils ont commis beaucoup de dégâts. Ils ont gâté des fours vers Dar-es-Salam et Bambeto. Après, ils sont venus à Hermakono où ils ont gâté deux fours et ils ont saccagé la farine », a expliqué Elhadj Alpha Oumar Sacko.
Tout en regrettant cet acte, le président de l’Union nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée s’est désolidarisé de la démarche empruntée par ces boulangers pour réclamer justice.
« Ils ont voulu grever et faire grever les autres aussi en disant que la procédure judiciaire dans le dossier [du boulanger] Alseny Baldé qui a été assassiné à Hamdallaye va lentement et ils n’ont rien reçu comme informations. C’est pour cela qu’ils se sont soulevés, en tout cas c’est leur argument. Mais ils devaient rester sans travailler s’ils voulaient sans aller gâter le travail des autres », a-t-il martelé.
A rappeler que l’Union nationale des boulangers et pâtissiers de Guinée qui menaçait d’aller en grève si l’assassin du jeune Alseny Baldé n’est pas trouvé dans un bref délai avait décidé de donner un chance aux enquêtes en reportant cette grève.
Abdourahmane Pilimini Diallo pour siaminfos.com