Contrôle des permis et plaques d’immatriculation: notre constat sur la grève des conducteurs à la gare routière de Labé
Après les menaces des chauffeurs d’aller en grève à partir du 25 août pour exiger des autorités le report du moratoire du contrôle des permis de conduire et plaques d’immatriculation, des conducteurs de Labé ont lié l’acte à la parole ce lundi, 26 août 2024. Dans la matinée, aucun véhicule de transport n’est sorti de la gare routière en direction des autres localités du pays, a appris Siaminfos.com à travers un de ses reporters.
Selon nos informations, ces conducteurs sont en grève, même si officiellement le bureau syndical n’est pas encore saisi.
Interrogé par notre correspondant, Thierno Mamadou Oury Baldé, conducteur sur la ligne kamsar- Boké, a d’abord insisté sur le coût élevé du permis de conduire avant de révéler les causes de cette grève.
« Actuellement, la vie est chère en Guinée et les activités en majorité sont au ralenti. Vous-même, vous voyez à la gare routière de Conakry, les véhicules sont à l’arrêt. Moi, je me rends d’habitude à Kamsar, à Boké jusqu’à sangaredi, mais vous ne verrez aucun véhicule sortir aujourd’hui et les passagers sont même inquiets. Si la majorité des chauffeurs opte pour cette grève, je ne peux que me plier à cette décision. Nous sommes en grève parce que les permis de conduire sont chers sans parler des autres documents y afférents. Donc, nous allons poursuivre cette grève jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a-t-il fait savoir.
Rencontrée à la gare routière de Kouroula, dame Kadiatou Diallo qui était en partance pour la sous-préfecture de Timbi Madina, a dit ignorer cette grève des conducteurs.
« Moi, je voulais me rendre à Timbi Madina et j’ignorais que les chauffeurs étaient en grève ce matin. Certains chauffeurs m’ont dit qu’ils ont peur de rouler aujourd’hui. Si je savais qu’il n’y aurait pas de trafic routier ce matin, j’allais tout faire pour rentrer hier. Je vais donc patienter un moment pour voir qu’elle sera la suite », a-t-elle confié.
Au niveau du syndicat, les services étaient assurés et aucun document officiel sur cette grève n’a été déposé par les grévistes.’, a-t-on appris d’un syndicaliste qui a requis l’anonymat.
« Moi, je suis là et j’attends des passagers pour leur vendre les billets. Malheureusement, je ne sais pas qu’est ce que ces chauffeurs ont décidé. Parce que chacun de son côté, ferme son coffre et disparaît. Aucun des responsables ne nous a saisis sur cette grève, que ce soit à Labé ou à Conakry. Moi, j’ai vraiment envie de vendre les billets, mais les chauffeurs refusent carrément de voyager. Donc, je suis surpris à plus d’un titre. Les passagers qui viennent à compte goutte rebroussent chemin une fois qu’ils sont au courant qu’aucun véhicule n’est disponible », a-t-il expliqué.
A signaler que toutes nos tentatives de joindre les responsables syndicaux des transporteurs ont été vaines.
Labé, Bachir Diallo pour siaminfos.com