Sélectionné pour vous :  CRIEF : l'affaire Diouldé Diallo, ex DG de la SEG et son comptable reportée à la demande des parties au procès

Incendie dans une école primaire à Kankan: au moins 185 dossiers, notamment des extraits de naissance reduits en cendres

Il s’agit de l’école primaire privée Les Arc-en-Ciel, située dans le quartier Briqueterie, relevant de la commune urbaine de Kankan. Selon les informations, cet incendie qui serait d’origine criminelle, s’est déclenché aux environs de 5 heures du matin ce mercredi, 13 novembre 2024. Même s’il n’y a pas eu de perte en vies humaines, tous les dossiers administratifs et scolaires des élèves ont été calcinés, apprend-on.

Tristesse et désolation sont les sentiments qui se lisaient sur les visages des responsables de cette école, qui viennent de tout perdre en pleine année scolaire.

Interrogé, Paul Labilé Bilivogui, censeur de l’établissement, est revenu sur la façon dont il a été informé très tôt le matin.

« C’est ce matin que nous avons été réveillés en sursaut. C’est même une autorité qui nous a informés que l’école avait pris feu. Nous nous sommes précipités pour venir voir, et en arrivant, le feu avait déjà envahi tout le bâtiment. Ce sont les deux bidons d’essence qu’ils ont utilisés, qui sont déposés comme ça. Tellement le feu était intense, tous les documents des enfants, les documents administratifs, les documents pédagogiques, les cahiers, les livres et plus de 80 manuels ont été calcinés par les flammes », a expliqué Paul Labilé Bilivogui.

Déjà affecté par ce drame, Paul Labilé Bilivogui se préoccupe surtout de la reconstitution des dossiers incendiés.

«Ce sera très difficile de reconstituer les dossiers, ce sont les conséquences. Les reconstituer n’est pas facile parce que les bases de données ont été détruites. Nous avons appelé les autorités éducatives, qui sont venues d’abord constater les dégâts » s’inquiète le censeur.

Sélectionné pour vous :  Conakry : des jeunes du quartier Bomboli dans la rue, la circulation bloquée

Sur place, les bidons utilisés par ces individus étaient visibles au sol. Pour le censeur de cette école primaire privée, il ne s’agit pas de voleurs.

« Ce sont des criminels, parce qu’un voleur vient pour prendre de l’argent. Mais quelqu’un qui entre dans un bureau et brûle tout, vraiment, c’est de la méchanceté pure. Ce n’est pas l’argent qu’ils cherchaient, mais plutôt à nuire à l’école et à la formation des enfants. Brûler les dossiers d’un enfant, c’est être criminel, c’est comme vouloir détruire toute une nation. 185 élèves et tous leurs dossiers, avec leurs extraits de naissance, ont été réduits en cendres », a-t-il déploré.

Kankan, Pathé Sangaré pour Siaminfos.com

Laisser une réponse
Share to...