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Grève des enseignants contractuels : «Tout cela a été créé par l’Etat», accuse Aboubacar Soumah du SLECG

Depuis six mois au total, les enseignants contractuels ne sont pas rentrés en possession de leurs salaires. Une situation qui a provoqué colère et indignation chez ces derniers, qui sont en grève en ce moment même. Certains acteurs éducatifs et défenseurs du droit à l’éducation, trouvent que la situation est inquiétante au moment où les examens nationaux, session 2023, s’approchent à grand pas en Guinée. Aboubacar Soumah, le secrétaire général du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée demande à l’Etat de payer les enseignants contractuels pour éviter de <<graves perturbations de cours dans les écoles>>.

Ces enseignants contractuels, réclament 6 mois d’arriérés de salaire et exigent leur intégration à la fonction publique. Pour l’instant, ces deux revendications sont non-négligeables. D’ailleurs pour Aboubacar Soumah, interrogé par notre rédaction, c’est l’Etat qui est à la base de cette autre grogne.

<<Tout cela a été créé par l’Etat, parce qu’ils n’ont pas pris les responsabilités à temps. La première liste des 10 mille six cent et quelques qui a été envoyée et qui consistait l’effectif des enseignants contractuels à la base, c’est cette liste qui a été gonflée pour se retrouver à 18 mille six cent et quelques>>, a-t-il relevé d’entrée avant de dire que les enseignants contractuels sont dans leur droit de réclamer leur dû.

<<C’est tout à fait normal que c’est enseignants contractuels réclament leur dû. Parce que quand on travaille, on mérite d’être payé. Ils ont fait six mois sans qu’on ne leur donne leurs salaires, alors il faut qu’on les paie. Ces enseignants contractuels sont en train de traverser un calvaire qui ne dit pas son nom. Ce sont des pères de famille, ils ont des bouches à nourrir. Mais s’ils n’ont pas de salaires, c’est un droit pour eux de réclamer cet argent. En tant que syndicaliste, je ne peux pas dire mieux que ça. Quand on travaille, on doit être rémunéré>>, a-t-il fait savoir.

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Cependant, le syndicaliste appelle ces enseignants contractuels à surseoir à leur mot d’ordre de grève pour donner la chance aux négociations. Car, selon lui, il y a une lueur d’espoir pour que les revendications faites soient satisfaites.

<<Je crois que ce gouvernement n’est pas comme le gouvernement passé qui était sourd aux revendications. Ce gouvernement quand même accepte de dialoguer. Même s’il y a un retard dans le paiement des contractuels, mais s’ils acceptent le dialogue, ils expliquent comment doit se faire le paiement, ils donnent l’espoir aux enseignants contractuels que ça va être payé. Je crois que quand on a affaire à un tel gouvernement, on ne doit pas aller directement à une grève, parce qu’il y a le dialogue. On va en grève lorsque toutes les voies de recours sont bloquées. Le gouvernement dit qu’il va les payer et j’en suis sûr qu’il va les payer. Parce que bientôt les examens, si le gouvernement ne les paie pas, ça va impacter. Donc le gouvernement est obligé de les payer>>, a-t-il indiqué dans un entretien téléphonique accordé à Siaminfos.com.

 

 

Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com

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