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Des conducteurs de tricycles interdits de prendre des passagers à leurs côtés : la décision pas respectée à Conakry

Dans un communiqué rendu public le mois dernier, le Ministère des Transports a limité la circulation des tricycles uniquement sur l’axe Sonfonia T7-Dixinn Terrasse. A ces restrictions, s’ajoute l’interdiction de prendre des passagers aux côtés chauffeur. Une mesure qui souffre d’application dans la circulation à Conakry. Selon le constat fait par un de nos reporters, la plupart des conducteurs de tricycles passent outre ces mesures et font ce que bon leur semble.

Rencontré dans la circulation avec deux passagers à ses côtés et trois derrière, Ibrahima Diallo, qui exprime son désaccord vis-à-vis de la décision du gouvernement, donne des raisons.

 » Cette décision de l’Etat est unilatérale, il devrait consulter les syndicats et se concerter avec les chauffeurs. Je vous donne un exemple, de T7 à Madina, on consomme 3 litres et un litre est à 12.000 francs guinéens, quand on multiplie 12 × 3 c’est 1500 qui vont nous rester. Ce qui veut dire aller et retour, on a que 3000 francs guinéens. Est-ce que tu peux nourrir ta famille dans ça et entretenir l’engin dans ça ?  On ne peut pas. Le ministre doit nous comprendre, ça ne nous arrange pas. Depuis que l’Etat a pris cette décision, y a eu beaucoup de personnes qui conduisaient ces motos qui sont parties en exil. Y a plus de 17 de mes amis qui sont partis en exil  », explique-t-il.

Pour Mamady Condé, un autre conducteur de tricycle, la décision n’est pas favorable.

 » Vraiment les 3 places ne nous arrangent pas parce que les motos sont chères, la recette est également énorme sans oublier que la moto consomme beaucoup. Donc, l’Etat doit revenir sur cette décision, c’est ce qui va nous arranger  », explique-t-il.

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Pour Marie Jeanne Haba passagère, la décision si elle est appliquée, va non seulement impacter les chauffeurs, mais aussi les passagers.

 » Ce que je peux demander à l’Etat, c’est de réfléchir un peu à tout ce qui se passe dans le pays. C’est vrai que l’Etat a raison mais il doit aussi comprendre la souffrance des chauffeurs. Si l’Etat interdit les deux passagers aux côtés des chauffeurs, ceux-ci vont souffrir. Mais les passagers aussi parce que dans notre pays, on sait que les chauffeurs refusent des fois de partir jusqu’à Madina. C’est les motos tricycles qui aident beaucoup les passagers  », dit-elle.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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