Vers la levée des restrictions des médias en Guinée ? : « Je vais en discuter avec le président de la République » (Premier ministre)
Depuis plusieurs mois maintenant, les ondes de plusieurs radios privées restent brouillées en Guinée. Conséquences, de nombreux employés ont été mis en chômage technique. Interpellé sur le sujet ce mardi, 12 mars 2024, le Premier ministre a tenté d’apporter des éléments de réponses.
Amadou Oury Bah puisqu’il s’agit de lui, s’est plutôt montré évasif : « Nous devons travailler à avoir une évolution normale. La question de l’internet au-delà des péripéties politiques est devenue la quatrième révolution industrielle. Et de ce point de vue, la Guinée n’entend pas rester en dehors de ce processus mondial. Je pense que nous allons tout mettre en œuvre pour que la situation redevienne tout à fait normale, tout en demandant et exigeant de la part de tous les acteurs la responsabilité par rapport aux intérêts majeurs de la République de Guinée. La semaine dernière, j’ai d’ores-et-déjà rencontré, à ma demande, les professionnels des médias et nous avons eu à échanger sur la question. Dans les prochains jours, nous allons travailler à ce que la situation redevienne normale. En ce qui concerne la question sur la restriction de l’internet, la restriction a été levée, mais nous n’avons qu’un seul câble. Vous devez savoir que la Guinée, de ce point de vue, a besoin d’accroître ses capacités sur ce plan », a-t-il indiqué avant de poursuivre :
« Peut-être que je n’ai pas dit exactement que ça allait redevenir normal, mais j’ai pris en compte leurs doléances et leurs préoccupations. Je vais en discuter avec le président de la République le général Doumbouya, pour avoir son point de vue. Je pense que l’état d’esprit qui doit prévaloir à l’heure actuelle, c’est un état d’esprit de décrispation. Comme les responsables de médias vont mettre en place un organe d’autorégulation interne, je pense qu’ils ont pris bonne note de la nécessité de moraliser et de discipliner une nouvelle génération de journalistes qui sont beaucoup plus dans la culture des réseaux sociaux ou dans la culture d’un professionnalisme avéré en ce qui concerne le métier de journaliste », a-t-il confié à nos confrères de RFI.
Mohamed Lamine Souaré pour Siaminfos.com