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Face à la série de manifs des FVG, élèves et encadreurs se disent inquiets: « Les politiciens n’ont qu’à penser à l’avenir des enfants »

A quelques semaines des examens nationaux programmés du 5 au 20 juin prochain, les établissements d’enseignements risquent des perturbations de cours, à cause de la série de manifestations projetée par les Forces Vives de Guinée. Des manifestations qui coïncident à un moment d’évaluation pour les élèves en classe intermédiaire mais aussi aux préparatifs pour les candidats à ces examens.

Dans quelques écoles sillonnées par un de nos reporters ce lundi, 08 mai 2023, l’inquiétude reste grandissante face à cet autre appel à manifester des Forces Vives de Guinée.

 

Au micro de siaminfos.com, Mamadou Fatako Baldé, directeur des études du complexe scolaire Bill Clinton situé à Koloma dans la commune de Ratoma à quelques mètres seulement de la route Leprince, a fait savoir qu’avec :  » les manifestations qui vont reprendre, ça va nous impacter beaucoup. Vous avez vu la position de notre école. Nous sommes dans un lieu où il y a toujours des manifestations. Le problème, ce n’est pas au sein de l’école mais plutôt la route. Beaucoup de nos élèves viennent des quartiers périphériques où il y a des mouvements. Ils ne peuvent pas rallier l’école. Nous sommes fortement impactés par ces différentes manifestations  », s’alarme cet encadreur.

 

Même son de cloche chez Mamadou Madjou Diallo, professeur de chimie au complexe scolaire Yamassafou Bah, dans la commune de Ratoma. Il envoie un message aux organisateurs de cette série de manifestations.

 

 » Les politiciens n’ont qu’à penser à l’avenir des enfants parce que ces manifestations nous empêchent de travailler avec les enfants. A l’approche des examens, si on annonce des manifestations, je ne pense pas que ça va être favorable pour les élèves et nous enseignants  », dit-il.

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Chez les candidats, l’inquiétude face à la perturbation des cours par les manifestations est grandissante. Inquiète, Adama Diallo, élève en terminale sciences sociales lance un appel aux organisateurs.

 

 » Ça va beaucoup nous impacter, s’ils peuvent attendre jusqu’à ce que les examens finissent, ça nous aiderait beaucoup. Ça m’inquiète personnellement parce que c’est maintenant qu’on est en train de traiter des sujets avec les professeurs. Donc, si on déclenche des manifestations maintenant, ça va beaucoup nous impacter  », déclare la candidate au baccalauréat unique avant de laisser Mariama Diallo, élève en classe de 9eme année renchérir :

 » Ça m’inquiète vraiment. Ce que je vais dire aux gens qui organisent ces manifestations, c’est de renoncer à celà parce que ça va nuire à notre formation. S’ils continuent à organiser ces manifestations, comment nous allons étudier? Si nous n’allons pas à l’école, nous n’allons pas devenir des leaders de demain. Donc, je demande aux organisateurs de penser à nous « , lance-t-elle.

 

Ibrahima CAMARA pour siaminfos.com

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