Fête des travailleurs : le SNE fait des doléances pour la révision du statut particulier de l’éducation…
Les enseignants de Guinée, célèbrent ce jeudi, 1er mai, la journée internationale des travailleurs sous le thème : « pour la paix juste et durable, pour nos retraites et nos salaires. A cette occasion, le syndicat national de l’éducation a fait des plaidoiries en l’endroit des autorités guinéennes pour plus d’amélioration des conditions de vie et de travail des enseignants. Au centre de ces plaidoiries, la révision du statut particulier des enseignants de l’enseignement pré-universitaire.
Devant une foule compacte d’enseignantes et d’enseignants mobilisés pour la circonstance, le secrétaire général du SNE, a d’abord salué les avancées qu’il qualifie de majeures dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des enseignants. Des avancées que Michel Pépé Balamou met à l’actif du CNRD.
« Il faut quand-même glorifier et magnifier non seulement les efforts faits en termes d’acquis dans la gouvernance actuelle notamment la prise en charge sanitaire des enseignantes et enseignants de Guinée à hauteur de 80%. La revalorisation de la pension de retraite des enseignants appelés à faire valoir leur droits à la retraite qui avant, n’avaient que cent mille, cent cinquante mille de nos francs mais aujourd’hui ont une pension de retraite de haut niveau. Il y a aussi l’engagement de dix mille enseignants contractuels à la fonction publique locale et aussi le paiement d’une grande partie d’arriérés de salaire de ces enseignants. Vous avez également l’augmentation de salaire de base à hauteur de 35% pour tous les agents de l’Etat et singulièrement tous les enseignants. Il y a aussi beaucoup de réformes qui ont été opérées non seulement pour la formation des enseignants, la qualification des enseignements et des apprentissages. Donc nous ne pouvons pas rester sans remercier le général des corps d’armée le Général Mamadi Doumbouya pour les efforts fournis en termes d’amélioration des enseignements et des apprentissages », a-t-il reconnu.
Cependant, malgré ces efforts entrepris pour la valorisation du métier d’enseignant, il reste beaucoup à faire selon le syndicaliste. A en croire, Michel Pépé Balamou, les enseignants de Guinée continuent de vivre dans la précarité par faute de manque de logements sociaux.
« Nous demandons au président de nous aider à avoir de logements sociaux. C’est une doléance. On sait qu’il a beaucoup fait, mais ça manque encore. Les enseignants de Conakry aujourd’hui sont obligés d’aller loger jusqu’à Kouriah, jusqu’à Wonkifong, jusqu’à Maferinyah. Parfois ils arrivent à l’école en retard », révéle le syndicaliste.
Pour changer la donne, le secrétaire général du syndicat national de l’éducation demande aux autorités d’investir davantage dans ce secteur. D’où son appel pour la révision du statut particulier des enseignants de l’enseignement pré-universitaire, mais aussi ceux de l’enseignement technique et professionnel qui selon lui, méritent le même traitement que ceux de l’enseignement supérieur.
« Nous formulons des doléances qui vont dans le sens de la revalorisation du statut particulier de l’éducation, de la professionalisation de l’éducation, de l’adaptation de nos programmes d’enseignement aux réalités socioculturelles de la Guinée. Comme on est dans le projet Simandou 2040, un projet de la prospérité, et que le point 2 de ce projet c’est l’éducation et la culture, il faudrait que nos programmes d’enseignement soient adaptés aux réalités économiques, culturelles, sociales et environnementales de la Guinée », a-t-il plaidé.
Cheick Fantamadi pour Siaminfos.com
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